«Nous allons réinstaurer un couvre-feu sur Paris et peut-être l'Ile-de-France, c'est le ministre de l'Intérieur qui le précisera dans la journée, l'arrêté va sortir», a fait savoir ce 3 novembre 2020 sur BFMTV le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, qui a précisé que la mesure pourrait s'appliquer selon les mêmes critères que le couvre-feu ayant précédé l'actuel confinement national.
Violons mal accordés au sein du gouvernement ? «Cette décision n’est absolument pas actée à ce stade», a affirmé une source gouvernementale citée quelques minutes plus tard par la même chaîne d'information en continu. «Le Préfet de police a évoqué cette mesure au regard de certaines situations observées en soirée à Paris. Elle consiste à fixer une heure nocturne de fermeture des commerces autorisés à fonctionner [...] Cette mesure va être concertée avec la municipalité parisienne par la préfecture mais n’est pas décidée à ce stade, une décision sera prise dans les prochains jours», a encore déclaré cette même source.
C'est insupportable pour beaucoup de Français qui respectent les règles de voir d'autres Français qui ne les respectent pas
Face à l'étonnement initial de son interlocuteur Jean-Jacques Bourdin, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre avait expliqué que l'objectif était de faire respecter le confinement dans une région où, selon Gabriel Attal, son application semble compromise. «C'est insupportable pour beaucoup de Français qui respectent les règles de voir d'autres Français qui ne les respectent pas, d'avoir le sentiment qu'il y a une forme de laisser-faire, donc il faut prendre toutes les mesures», a-t-il expliqué.
Outre cette annonce démentie, le porte-parole du gouvernement a par ailleurs abordé la question d'un potentiel report de la prochaine échéance électorale : les élections régionales prévues pour le mois de mars 2021. «Je vois assez peu comment on peut tenir une campagne aujourd'hui», a-t-il alors déclaré.
Pour rappel, la décision gouvernementale d'avoir maintenu le premier tour des élections municipales au mois de mars 2019 avait fait l'objet de vives critiques à l'échelle du pays. Et pour cause, ce choix de l'exécutif intervenait parallèlement aux polémiques liées à la pénurie d'équipements médicaux alors que se dessinaient les prémices d'une première vague épidémique en France.