Les petits commerces resteront fermés et les grandes surfaces ouvertes devront bloquer l'accès aux rayons de produits non-essentiels dès le 3 novembre, a tranché le Premier ministre Jean Castex, lors d'un entretien au 20 heures de TF1 ce 1er novembre.
«C'est certainement pas le moment de revenir sur les mesures annoncées, c'est beaucoup trop tôt», a estimé le chef du gouvernement qui a exhorté «toutes et tous, au-delà des commerçants, [à être] extrêmement vigilants» et à respecter le nouveau confinement : «Il en va de la survie de l'économie, il en va de notre santé collective», a-t-il insisté.
Rendez-vous est déjà pris pour voir si la situation s'améliore
«La vente des produits qui [...] sont d'ores et déjà interdits dans les commerces de proximité» seront également prohibés «dans les grandes surfaces» à partir du 3 novembre, a ajouté le Premier ministre.
En reconnaissant qu'il s'agissait pour lui d'un «crève-cœur», Jean Castex a promis de «soutenir massivement |ces commerces] pour ne pas qu'ils mettent la clé sous la porte».
La Fédération du commerce et de la distribution fait part de son mécontentement
«Rendez-vous est déjà pris pour voir si la situation s'améliore, comment ils pourront progressivement sortir de cette situation, ça c'est la conciliation des impératifs économiques et des impératifs sanitaires», a-t-il précisé.
Le Premier ministre a affirmé comprendre que les Français «râlent», ajoutant qu'un point serait fait «dans 15 jours et puis, surtout, à l'échéance du 1er décembre fixée comme la fin de ce confinement». «Je dis à ces commerçants et à tous les autres, mieux vous respecterez les règles aujourd'hui à tous nos concitoyens, mieux vous respecterez toutes ces consignes de sécurité sanitaire, plus vite nous pourrons en sortir», a-t-il ajouté.
Plusieurs élus et associations d'élus, comme l'Association des maires de France, avaient réclamé la réouverture de commerces de proximité fermés en raison du nouveau confinement.
Avant son interview, la Fédération de la grande distribution avait elle fait part de sa «totale incompréhension» et son «opposition» à une fermeture de ses rayons «non-alimentaires». Selon celle-ci, une telle mesure «manque de justification sur le plan sanitaire», «compliquerait la vie des Français», serait «techniquement très difficile à mettre en œuvre dans de nombreux magasins», «entraînerait la mise au chômage partiel de plusieurs dizaines de milliers de salariés, sans aucune justification réelle», et créerait «une totale distorsion de concurrence avec Amazon, au détriment une nouvelle fois du commerce physique».