France

Suite à des propos sur les mineurs isolés, la Guadeloupe porte plainte contre Zemmour et Cnews

Le département ultramarin a fait savoir qu'il portait plainte contre Eric Zemmour ainsi que contre Cnews concernant des propos tenus par le polémiste sur les mineurs isolés. Il les avait alors qualifiés de «violeurs», «voleurs» et d'«assassins».

Le département de la Guadeloupe a porté plainte le 7 octobre pour «incitation à la haine» contre le polémiste Eric Zemmour et la chaîne CNews, comme d'autres départements avant lui, a fait savoir à l'AFP le procureur de la République de Basse-Terre.

La plainte vise «les propos inacceptables tenus dans une émission diffusée le 30 septembre 2020, portant atteinte aux mineurs non accompagnés pris en charge par les collectivités départementale», indique la présidente du département Josette Borel Lincertin (PS) dans un communiqué. 

«Je condamne avec force» les propos «stigmatisants qui ne relèvent pas de la liberté d'expression ou de l'opinion mais qui sont des délits et des incitations à la haine», a ajouté la responsable.

Une enquête ouverte par le parquet de Paris

Déjà condamné pour les mêmes motifs à 10 000 euros d'amende, Eric Zemmour avait asséné sur Cnews que «tous» les mineurs migrants sont «voleurs», «assassins» et «violeurs», après l'attentat perpétré le mois dernier devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.

La plainte à son encontre fait partie d'une action «concertée» entre plusieurs présidents de conseils départementaux qui «ont la compétence et la responsabilité de la protection de l'enfance», explique Josette Borel Lincertin.

La présidente déclare attendre qu'Eric Zemmour, «déjà condamné [...] pour des propos similaires, réponde de ses déclarations devant la Justice» et que «la chaîne CNews du groupe Bolloré prenne enfin ses responsabilités et qu'elle cesse d'offrir une tribune à ceux qui tournent le dos aux lois et aux valeurs de la République».  

Plusieurs plaintes ont été déposées contre Eric Zemmour pour ses déclarations et le parquet de Paris a décidé le 1er octobre d'ouvrir une enquête à son encontre, notamment pour «provocation à la haine raciale».