IDF : perquisition au conseil régional dans une enquête pour «détournement de fonds publics»
Mediapart a révélé le 30 septembre qu'un signalement de la chambre régionale des comptes avait conduit des enquêteurs à perquisitionner les locaux du conseil régional, présidé par Valérie Pécresse. Un «détournement de fonds publics» est suspecté.
D'après les informations de Mediapart du 30 septembre, les locaux du conseil régional d’Ile-de-France, situés à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, ont été perquisitionnés.
[EXCLU @Mediapart] Les locaux du conseil régional d’Île-de-France ont été perquisitionnés, mardi 29 septembre, dans le cadre d’une enquête pour « détournement de fonds publics » ouverte à la suite d’un signalement à la chambre régional des comptes.https://t.co/q5SbsDQ0Ug
— Edwy Plenel (@edwyplenel) September 30, 2020
L'opération se serait déroulée le 29 septembre dans le cadre d'une enquête pour «détournement de fonds publics».
Une situation «situation héritée du passé» pour Valérie Pécresse
Contactée par le média en ligne, la présidente de la Région, Valérie Pécresse, fait savoir, à travers son directeur de la communication, que les services de la région-Ile-de-France ont «mis hier à la disposition de la justice l’ensemble des documents relatifs à une situation héritée du passé concernant des chargés de mission thématiques, qui était soulignée dans le rapport provisoire de la Chambre régionale des comptes 2019, situation à laquelle il a été mis fin dès la réception du rapport».
Un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC), pointant la gestion budgétaire et financière de la région entre 2014 et 2018 aurait en effet provoqué cette perquisition, après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris, le 4 février.
Le rapport de la CRC s'étonnait notamment d'«irrégularités persistantes en matière de ressources humaines [...] en dépit d’une importante réorganisation des services», et d'une masse salariale qui n’aurait «pas diminué [malgré] la baisse des effectifs». Le CRC pointait ainsi «des irrégularités accrues […] constatées en matière d’emploi et de rémunération des collaborateurs d’élus». A l'époque de la publication du rapport, selon Mediapart, Valérie Pécresse avait estimé qu'il s'agissait d'«un rapport à charge [et] en complet décalage avec l’appréciation [des] agences de notation [et de] la Cour des comptes elle-même».