L'autre deuxième vague ? Des médecins s'inquiètent des séquelles laissées par le nouveau coronavirus
Alors que le pic de l'épidémie en France s'éloigne, et malgré les incertitudes sur un éventuel retour de la maladie, l'ampleur des séquelles persistantes chez des patients guéris suscite l'inquiétude de médecins.
Alors qu'un éventuel retour de l'épidémie de Covid-19 est au centre de toutes les attentions en France, plusieurs médecins s'inquiètent des séquelles laissées par la maladie sur certains patients déjà touchés et guéris depuis.
«Après la guérison, il reste des images [...] qui font penser qu'il y a une fibrose pulmonaire qui apparaît, c'est l'image la plus courant et c'est d'ailleurs ce qui va entraîner ces difficultés respiratoires pour les patients», a expliqué Jean-Philippe Masson, président de la Fédération des médecins radiologues sur RT France le 4 août.
Après la guérison, il reste des images [...] qui font penser qu'il y a une fibrose pulmonaire
Pour le praticien, les séquelles pulmonaires de ces patients peuvent être longtemps ignorées : «Je pense qu'il va y avoir des séquelles et peut être des séquelles qui apparaîtront de façon insidieuse [...] on sait qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont été atteintes par cette épidémie, par le coronavirus, mais qui n'ont pas eu de pathologie suffisamment importante, de troubles suffisamment importants pour être hospitalisés ou même pour passer un scanner thoracique».
Autre difficulté relevée par le médecin, les «cicatrices» laissées par le virus dans les poumons des patients sont communes à plusieurs maladies et donc difficilement imputables avec certitude au nouveau coronavirus. «Le problème, en France, c'est qu'on a pas assez de scanners», a-t-il par ailleurs déploré.
Nous craignons maintenant l’apparition d’une maladie post-Covid
«Nous craignons maintenant l’apparition d’une maladie post-Covid avec une vague de malades ayant des séquelles pulmonaires», a déclaré sur le même sujet le professeur Chantal Raherison-Semjen, présidente de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) et chef de service de pneumologie au CHU de Bordeaux lors d'un entretien au Figaro. «Il va falloir suivre les patients ayant présenté une atteinte pulmonaire du Sars-CoV-2», a-t-elle estimé.