La mort de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, lors de son interpellation à Minneapolis, ainsi que les mouvements de protestation et les émeutes qu'elle a provoqués aux Etats-Unis, abreuve aussi l'actualité française.
La révolution citoyenne franchit un seuil aux USA. Ce qui est dans la rue c'est le Peuple
Jean-Luc Mélenchon a ainsi salué, avec un certain lyrisme, les manifestants qui protestent contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis, y voyant les prémices d'une «ère du peuple». «La révolution citoyenne franchit un seuil aux USA. Ce qui est dans la rue c'est le Peuple. L'ère du peuple a longuement germé. Elle perce en politique après plusieurs escarmouches fondatrices. Le mur de Berlin va tomber à New-York», a-t-il écrit le 31 mai sur Twitter dans un message liké par plus de 5 000 internautes.
Le RN monte au créneau
Cette lecture de l'actualité américaine a fait bondir un certain nombre de figures et responsables du Rassemblement national (RN), qui ont réagi sur Twitter au message de Jean-Luc Mélenchon, en lui reprochant de fermer les yeux sur les émeutes et pillages qui secouent les Etats-Unis en marge des mobilisations pacifiques.
«Pillages, lynchages de commerçants qui tentent de se défendre, meurtres de policiers (au moins un)... Elle est belle la "révolution citoyenne" devant laquelle s'extasie [Jean-Luc Mélenchon] !», s'est ainsi indignée l'eurodéputée RN Julie Lechanteux.
«Le gauchisme est une maladie mentale», a tweeté sans embages l'élu au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté RN Julien Odoul, qui a assimilé les émeutes à des «pogroms anti-blancs».
L'ancien identitaire niçois devenu cadre du RN Philippe Vardon a quant à lui estimé que Jean-Luc Mélenchon avait «complètement sombré dans le gauchisme indigéniste».
Aux Etats-Unis : manifestations, heurts et pillages
Depuis la mort de George Floyd, décédé après son interpellation par la police de Minneapolis (Minnesota), de nombreuses grandes villes des Etats-Unis sont le théâtre de manifestations contre les violences policières et le racisme, mais aussi de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, d'actes de vandalisme et de pillages de commerces.
Partant, des villes comme Washington ou Los Angeles ont imposé un couvre-feu, afin d'empêcher les rassemblements de déboucher sur de nouvelles violences – avec des résultats pour l'instant guère probants.
A ce jour, des milliers de soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze Etats américains et à Washington.
En outre, le président américain Donald Trump accuse la mouvance «antifa» d'inciter à la violence dans ce contexte et envisage de la faire classer comme terroriste.