Le Premier ministre Edouard Philippe était attendu par ses soutiens mais aussi par des opposants. Ce 5 mars, un rassemblement était organisé dans la cité havraise à l'occasion d'un meeting du chef du gouvernement, également candidat aux élections municipales. La manifestation a été agitée. Les forces de l'ordre ont notamment tiré des gaz lacrymogènes en direction des manifestants, à quelques dizaines de mètres de la salle où Edouard Philippe devait se tenir son meeting de campagne.
Les forces de l'ordre ont également fait usage de tirs de LBD afin de tenter de disperser les personnes qui s'étaient rassemblées.
Les manifestants présents au Havre ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre.
Edouard Philippe en tête dans un sondage
Le 29 février, après l'annonce par Edouard Philippe de la volonté de recourir au 49.3 pour faire adopter par l'Assemblée nationale le projet de réforme des retraites, une manifestation avait déjà été organisée au Havre. Lors de ce rassemblement, la permanence du candidat Philippe a été dégradée. «49.3 Philippe prend la fièvre», «Mettons le en quarantaine», «Déni de démocratie», pouvait-on lire sur la devanture du local, selon France 3.
Le maire du Havre entre 2010 et 2017 souhaite briguer un nouveau mandat à la tête de la ville de Seine-Maritime. Selon un sondage commandé par la chaîne de télévision CNews à Ifop-fiducial, publié le 4 mars, Edouard Philippe est crédité de 42% d’intentions de vote au premier tour des élections municipales. Il se classerait loin devant le candidat PCF (soutenu par La France insoumise) Jean-Paul Lecoq à 25 %, l'écologiste Alexis Deck (soutenu par le Parti socialiste) à 16 % et le représentant du Rassemblement national Frédéric Groussard à 10 %.