«Il n'y aura pas de sanctions contre les ministres qui perdent» en cas de défaite d'un ministre aux élections municipales des 15 et 22 mars. C'est ce qu'affirme, ce 5 février, une source gouvernementale au Parisien. «A partir du moment où l'on considère que ce n'est pas un scrutin national mais local, pourquoi en tirer des leçons nationales ?», complète une autre source de l'exécutif au quotidien francilien.
Emmanuel Macron lui-même aurait pris cette décision, toujours selon Le Parisien. Le chef de l'Etat avait d'ailleurs émis cette hypothèse mi-janvier lors de ses vœux à la presse, expliquant ne pas «tirer de manière automatique des conséquences nationales» du scrutin.
Onze candidats... pour l'instant
Pour l'heure, onze membres du gouvernement se sont déclarés candidats aux élections de mars, dont cinq ministres : Edouard Philippe (Premier ministre) au Havre (Seine-Maritime), Gérald Darmanin (Action et Comptes publics) à Tourcoing (Nord), Sébastien Lecornu (Cohésion des territoires) à Vernon (Eure), Franck Riester (Culture) à Coulommiers (Seine-et-Marne), et Marc Fesneau (Relations avec le Parlement) à Marchenoir (Loir-et-Cher).
Six secrétaires d'Etats se sont aussi lancés dans la bataille : Christelle Dubos (ministère de la Santé et des Solidarités) à Sadirac (Gironde), Marlène Schiappa (Egalité entre les hommes et les femmes) dans le XIVe arrondissement de Paris, Geneviève Darrieussecq (ministère des Armées) à Mont-de-Marsan (Landes), Jean-Baptiste Djebbari (Transports) à Limoges (Haute-Vienne), Gabriel Attal, (ministre de l’Education et de la Jeunesse) à Vanves (Hauts-de Seine), et Agnès Pannier-Runacher (ministère de l’Economie et des Finances) dans le XVIe arrondissement de Paris.
Selon Le Parisien, d'autres membres du gouvernement pourraient eux aussi être bientôt candidats, comme Emmanuelle Wargon (Transition écologique), Julien Denormandie (Collectivités) ou encore Adrien Taquet (Enfance). Ils n'auront pas à craindre de perdre leur fauteuil gouvernemental.