France

Nouvelle grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites (EN CONTINU)

Pour cette 7e grande journée d'actions contre la réforme voulue par le gouvernement, l'intersyndicale a appelé à «une mobilisation maximale» afin de faire reculer l’exécutif. Plusieurs rassemblements sont prévus sur tout le territoire.

Vendredi 24 janvier

L'Intérieur a lui dénombré 249 000 manifestants en France, dont 31 000 à Paris.

Plus de 127 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites dans une soixantaine de villes hors Paris, selon un décompte provisoire de l'AFP réalisé en fin d'après-midi à partir des chiffres communiqués par la police ou les préfectures.

A 17h30, la préfecture de police annonce avoir procédé à 11 interpellations.

Pour la CGT, il y a eu 1,3 million de manifestants dans toute la France.

Un important dispositif de sécurité a été déployé place de la Concorde. 

Les manifestants parisiens arrivent place de la Concorde, lieu où la dispersion du rassemblement est prévue. 

Entre 350 000 et 400 000 personnes manifestent à Paris, selon la CGT.

Emmanuel Macron a dénoncé, au cours du conseil des ministres, «les actes de violence et la radicalité de certains blocages» dans le cadre des protestations contre la réforme des retraites, selon Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement. Le chef de l'Etat «a appelé à la plus grande fermeté à l'égard de leurs auteurs», a-t-elle ajouté à l'issue du conseil des ministres. «La haine de l'autre, l'intimidation de l'autre, au prétexte d'une divergence qu'elle soit politique ou syndicale ne peuvent en aucun cas être acceptables», selon les propos rapportés d'Emmanuel Macron.

A Paris, le cortège s'est mis en marche en direction de Concorde. 

A Toulouse, différents corps de métiers prennent part au cortège de l'intersyndicale.

Les professeurs sont mobilisés contre la réforme des retraites ce 24 janvier. 

A Paris, plusieurs milliers de personnes sont déjà rassemblées vers République, selon notre reporter sur place. 

A Toulouse, Odile Maurin, la Gilet jaune en fauteuil roulant condamnée à deux mois de prison avec sursis et un an d'interdiction de manifester le 7 décembre dernier, est présente dans le cortège de l'intersyndicale. Interrogée par notre reporter sur place, la militante, candidate en 6e place sur la liste Archipel citoyen pour les municipales, a défendu son droit à faire campagne : «C'est une question d'égalité républicaine». «Je ne manifeste pas mais je tracte», a-t-elle ajouté. 

Un flash-mob a été organisé par des grévistes dans la Gare de l'Est, reprenant la chanson «A cause des garçons», dont les paroles ont été modifiées pour l'occasion : «A cause de Macron».

A Paris, les fonctionnaires des Finances publiques sont entrés dans leur administration, rue de la Banque, pour protester contre les suppressions d'emploi et la réforme des retraites. 

Les grévistes ont symboliquement jeté le code des impôts aux pieds de la direction, qui se réunissait ce 24 janvier pour acter 183 suppressions de postes dans l'administration fiscale à Paris. 

Notre reporter à Toulouse rapporte que le cortège a déjà commencé à se mette en place. 

Alors que la réforme des retraites portée par le gouvernement doit être présentée ce 24 janvier en conseil des ministres, la mobilisation sociale contre le projet de loi se poursuit avec une 7e grande journée d'actions, soit la 51e journée de grève depuis le lancement du mouvement le 5 décembre dernier.

Dans un tract daté du 22 janvier, intitulé «Un 24 massif et déterminé pour le retrait», l’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, UNL) a appelé à «une mobilisation maximale le 24 janvier par la grève et les manifestations massives pour rejeter cette réforme, pour obtenir le retrait de ce projet de Loi et de véritables négociations sur la base des revendications portées par l’intersyndicale majoritaire».

Dans les transports, après un quasi retour à la normale ces derniers jours, le trafic est largement perturbé. La SNCF a annoncé, le 24 janvier au matin, un trafic quasi normal sur les TGV, 70% des TER/Intercités et 60% des Transiliens. A la RATP, seulement trois lignes fonctionnent normalement et plusieurs dépôts de bus ont été bloqués dans la matinée.

De nombreuses manifestations seront organisées sur tout le territoire. Dans la capitale, le cortège s’élancera à 11h de la place de la République en direction de la place de la Concorde. Le préfet de police, Didier Lallement, a indiqué craindre des «violences et des dégradations», faisant savoir qu’il «mobiliserait des moyens humains et matériels significatifs». Une déclaration qui a fait réagir Yves Veyrier, secrétaire générale de Force ouvrière. «Il faut cesser de stigmatiser le droit de manifester», a appuyé le responsable syndical, assurant que «les dernières manifestations qui ont eu lieu se sont passées dans le calme absolu».

Dans la soirée du 23 janvier, des marches aux flambeaux ont eu lieu dans plusieurs villes, regroupant des centaines de personnes à Dijon, Lyon ou Strasbourg, et quelques milliers à Paris, alors que les députés commenceront l’examen des amendements le 3 février prochain.

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