Les égoutiers de la ville de Paris ont manifesté le 22 janvier devant le ministère de l’Economie et des Finances, pour protester contre le projet de réforme des retraites, mais aussi pour exiger l'amélioration de leurs conditions de travail. Plusieurs dizaines d’entre eux sont ainsi venus jeter leurs outils de travail : des bleus de travail, leurs gants et leurs bottes.
Les employés d'autres secteurs professionnels, tels que l'éducation, la santé et la finance, ont rejoint la manifestation.
Dans le cadre de la grève interprofessionnelle illimitée, débutée le 5 décembre, en opposition au projet de la réforme des retraites, se sont multipliés les manifestations lors desquelles les participants jettent leurs vêtements ou outils de travail.
Les enseignants opposés à la réforme Blanquer
Le corps enseignant se mobilise d'une part contre le projet de réforme des retraites, d'autre part contre les réformes au sein de l'Education nationale, dont la réforme du baccalauréat 2021. Les professeurs dénoncent, en outre, un nombre trop important d'élèves par classe.
Dans ce contexte, des enseignants ont empilé de vieux manuels scolaires et jeté des feuilles d'exercices dans le 7e arrondissement de Paris, à proximité du ministère de l'Education nationale, le 22 janvier.
Les avocats jettent leur robe
Des avocats font également grève, vent debout contre la réforme des retraites qu'ils jugent défavorable à leur profession, depuis le mois de décembre 2019. Certains d'entre eux ont réalisé un happening dans l'enceinte du rutilant Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris le 20 janvier.
Après avoir scandé «Belloubet démission», les avocats en colère ont jeté leurs robes du haut des escalators du TGI.
La police technique et scientifique dans la rue
Similairement, plusieurs centaines de fonctionnaires de la police technique et scientifique (PTS) ont manifesté le 15 janvier à Paris, certains jetant leur tenue professionnelle au sol.
Ces policiers demandent un statut semblable à celui des agents armés et la reconnaissance de la pénibilité et de la dangerosité de leur métier.
Les inspecteurs du travail lancent leurs codes du travail
Plusieurs dizaines d'inspecteurs du travail ont eux aussi décidé de protester, le 21 janvier, contre le projet de la réforme des retraites, cette fois-ci en lançant leurs codes du travail au pied du «directeur d'Ile de France pendant la galette».
Le «coup de blouse» des services de santé
Manques de financements, de lits et de personnel, conditions de travail, perte de sens, crise de gouvernance : de nombreux maux touchent actuellement les services publics de santé. Ainsi, plusieurs centaines de chefs de services et médecins ont désormais rejoint le mouvement de grève lancé par plusieurs services d’urgences parisiens il y a près d’un an, élargissant ainsi la contestation à l’ensemble de l’hôpital public.
C'est pour ces raisons que les personnels hospitaliers de l'hôpital Avicenne de Bobigny ont décidé de jeter leur blouse, le 20 janvier, en signe de colère.
Quelques jours auparavant, le 14 janvier, à «l'occasion des vœux du directeur de l’hôpital Saint Louis» à Paris, le personnel soignant avait également choisi de jeter symboliquement la blouse.
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