France

«Jusqu'au retrait» : nouvelle journée de mobilisation en France contre la réforme des retraites

Toujours soutenue majoritairement par l'opinion publique, la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit ce 16 janvier dans tout le pays. Des milliers de personnes étaient déjà dans les rues en fin de matinée.

Jeudi 16 janvier

Selon la CGT, 250 000 personnes sont mobilisées ce 16 janvier à Paris. 

D'après des images d'une journaliste de l'Obs, dans le XIIIème arrondissement de Paris, des ours en peluche ont été déposés sur les barricades anti-émeutes.

Après un court arrêt au niveau de la place du Capitole, le cortège toulousain se dirige désormais vers Saint-Sermin, selon notre reporter dans le cortège Frédéric Aigouy.

«On ira jusqu’au retrait !», ont scandé des manifestants à Paris, refusant les modifications apportées ces derniers jours par l’exécutif, selon des images de notre reporter Lilaafa Amouzou.

Selon notre reporter présent sur place à Toulouse, Frédéric Aigouy, après le cortège de l'intersyndicale, une manifestation sauvage est organisée dans les rues de la ville.

A Paris, les députés de La France insoumise ont remis un chèque de 7 000 euros à la caisse de grève des salariés du RER A.

A Cherbourg (Manche), des manifestants ont déposé des pneus, barrières et sapins devant la permanence de la député LREM Sonia Krimi, d'après des images de La Presse de la Manche.

Environ 250 manifestants se sont rassemblés au Portail des Jacobins dans la ville de Carcassonne (Aude) selon La Dépêche du Midi.

La manifestation à Lyon s'est terminée dans le calme selon le média indépendant Radio Parleur.

D'après la télévision locale ViàOccitanie, les 200 manifestants présents à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ont été repoussés, dans le calme, par les forces de l'ordre en direction de la place de Catalogne.

Le taux de grévistes est remonté ce 16 janvier à 10,1% à la SNCF contre 4,7% la veille, avec 30,5% des conducteurs en grève (22,4% le 15 janvier), pour la journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestations contre le projet de réforme des retraites, selon les chiffres publiés par la direction.

Le plus haut niveau (55,6%) avait été atteint au premier jour du mouvement le 5 décembre et le plus bas (4,3%) le 13 janvier dernier. Parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, 18% des contrôleurs et 13,4% des aiguilleurs étaient en grève ce jour, selon ce décompte.

Devant le rectorat de Caen, les manifestants ont jeté des manuels scolaires, selon des images du Liberté-Le Bonhomme libre, pour dénoncer le manque de moyens dans l'éducation nationale.

Le Claq (Comité de libération et d'autonomie queer) est également présent dans le cortège parisien.

Le cortège s'est élancé du rond-point de l'hôpital à La Roche-sur-Yon (Vendée), selon TV Vendée, qui estime le nombre de manifestants à plusieurs centaines.

Selon le SNES-FSU Toulouse, un rassemblement a lieu devant la gare de Rodez (Aveyron).

D'après un journaliste d'Europe 1, le célèbre restaurant parisien La Rotonde, situé dans le VIème arrondissement, a bénéficié d'une imposante protection policière.

Selon le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) de Lorraine, la Fédération syndicale unitaire (FSU) est descendue dans les rues de Nancy (Lorraine) aux côtés, entre autres, de la CGT et de La France insoumise.

D'après des images captées par notre reporter présente dans le cortège parisien, Lilaafa Amouzou, les agents de la RATP mènent la manifestation au son des tambours. Quelques fumigènes font leur apparition.

D'après des images captées par un journaliste du Figaro, à Paris, les manifestants ont défilé munis de marionnettes représentant le fonds de pension BlackRock grimé en corbeaux.

D'après la Police nationale de Loire-Atlantique, la manifestation à Nantes est terminée. Les forces de l'ordre ont annoncé 4 000 manifestants au plus fort du rassemblement et procédé à trois interpellations.

A Agen (Lot-et-Garonne), des manifestants ont décoré la préfecture avec des affiches reprenant leurs revendications, selon des images du Petit Bleu d'Agen.

Boulevard Montparnasse, à Paris, «plusieurs centaines de personnes» étaient déjà présentes selon notre reporter sur place. 

A Toulouse, comme ailleurs, des flashmobs sont organisés. Ici, c'est le collectif féministe «Toutes en grève» qui mène la danse.

Au Havre, après avoir bloqué les rails quelques minutes, des manifestants vêtus de gilets jaunes se sont rassemblés dans le hall de la gare.

A Rennes également, les manifestants étaient déjà présents en nombre en fin de matinée.

A Toulouse, ville forte des Gilets jaunes, la CGT annonce le chiffre de 80 000 manifestants en fin de matinée.

A Limoges, la CGT annonçait déjà 6 000 manifestants en fin de matinée.

«On ira jusqu'au retrait» : tel est le slogan répété sous forme de mantra par les manifestants mobilisés une nouvelle fois contre la réforme des retraites ce 16 janvier. Leurs rangs ont été rejoints ces dernières semaines par les avocats, les enseignants, le personnel médical et plus récemment les dockers qui sont entrés dans la danse avec une opération «ports morts» dans les sept grands ports maritimes français. 

Après six semaines de conflit social et de grève nationale, les syndicats opposés à la réforme des retraites, réunis dans l'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC et trois organisations de jeunesse, appellent à «une journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations». Des cortèges défilent déjà dans toute la France depuis la fin de matinée ce 16 janvier. A Paris, la manifestation se tiendra l'après-midi entre Montparnasse et place d'Italie. A Marseille, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées sur le Vieux-Port, d'où la manifestation a démarré peu avant midi. «Aucune négociation, retrait du projet Macron», demande une banderole de la FSU. A Toulouse, les chiffres oscillaient déjà entre 7 300 selon la préfecture et 80 000 selon la CGT. A Saint-Nazaire dans la matinée, 4 000 personnes ont défilé selon la CGT, 1 500 selon la police, dont beaucoup de militants CGT et de Gilets jaunes, a constaté l'AFP. 

Dans les transports publics, fer de lance d'une mobilisation qui aurait coûté plus d'un milliard d'euros à la SNCF et la RATP, selon Matignon, le service reprend peu à peu. Si le coût de la grève a contribué à faire baisser les chiffres des récentes mobilisations, elle reste néanmoins majoritairement soutenue par l'opinion publique, selon des sondages.

L'exécutif, qui a répondu à la demande des syndicats CFDT, Unsa et CFTC en acceptant de supprimer provisoirement l'instauration progressive, dès 2022, d'un âge pivot assorti d'un bonus-malus, n'a pas convaincu les autres syndicats qui estiment que le compromis proposé est un «leurre».

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