France

Le patron de la SNCF évoque «400 millions d'euros» de manque à gagner en raison de la grève

Le directeur de la SNCF a estimé à 400 millions d'euros le «chiffre d'affaires qui n'aura pas été réalisé» pendant la grève. Une somme «considérable» qui pourrait continuer à augmenter au fur et à mesure que le mouvement social se poursuit.

400 millions d'euros. Le chiffre a été lâché par le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, dans un entretien publié ce 24 décembre par Le Monde. Il s'agirait du «chiffre d'affaires qui n'aura pas été réalisé» par l'entreprise ferroviaire publique française depuis le début du mouvement de grève qui a débuté le 5 décembre.

De fait, de nombreux cheminots ont débrayé depuis près de 20 jours, à la suite des appels à la grève interprofessionnelle lancés face à la réforme des retraites portée par le gouvernement. «C'est déjà une somme considérable. Les comptes 2019 seront fortement impactés par ce conflit, d'autant plus qu'on n'est pas encore au bout du décompte des conséquences économiques», a poursuivi le président de la SNCF.

Premières réactions sur les réseaux sociaux

L'annonce d'un manque à gagner de 400 millions d'euros pour la SNCF a commencé à faire réagir les internautes, du côté des sympathisants du mouvement de grève comme de ses détracteurs. Responsable national des cheminots du Parti communiste français, Thomas Portes a par exemple interprété la nouvelle en pointant le fait que s'ils pouvaient produire «400 millions d'euros en 20 jours», les cheminots «n’en voient que rarement la couleur car les salaires sont gelés depuis 4 ans !»

Même son de cloche chez Mathilde Larrère, chroniqueuse historienne pour le média Arrêt sur images. «Et ouais... les travailleurs et travailleuses produisent la richesse... on a trop tendance à l'oublier», a-t-elle twitté.

«Un manque à gagner de 400 millions d’euros pour la SNCF, selon Jean-Pierre Farandou [...] Merci aux grévistes nantis et aux CGTistes débiles... Martinez en tête», a pour sa part estimé un internaute.

Autre «manque à gagner» récemment évoqué par certains observateurs opposés à la réforme gouvernementale : les 71 milliards d’euros que l'entrée en vigueur du texte pourrait coûter au système de financement de retraites par répartition durant la période 2025-2040.

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