A la tête des gares françaises, la SNCF nomme la banquière Marlène Dolveck
Le nouveau PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, est en train de constituer sa garde rapprochée. Dans son équipe figure notamment une banquière à la tête de la direction des gares. Une indication quant à la stratégie de la compagnie ferroviaire ?
Après l'ère Guillaume Pepy, place à celle de Jean-Pierre Farandou. Le nouveau patron de la SNCF, nommé le 1er novembre, arrive dans un contexte particulier, marqué notamment par la grève des transports, contre la réforme des retraites, depuis le 5 décembre.
Le PDG de la compagnie ferroviaire est d'ores et déjà en train de constituer sa garde rapprochée, et les premiers noms ont déjà fuité. Ce 22 décembre, Christophe Fanichet vient d'être nommé à la tête de la nouvelle société anonyme SNCF Voyageurs qui doit être créée le 1er janvier dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme ferroviaire. Cette société anonyme à capitaux publics détiendra la totalité des titres de SNCF Réseau et SNCF Voyageurs, sans possibilité de les céder.
Christophe Fanichet a occupé différents postes dans le secteur public, au sein des ministères de la Défense et des Finances, et le privé (PricewaterhouseCoopers), avant d'entrer dans le groupe en 2008 où il a notamment occupé les fonctions de directeur de la stratégie, directeur de cabinet du Président, ou encore directeur général de la communication du groupe.
Une banquière à la tête des gares
Dans l'équipe du successeur de Guillaume Pepy, d'autres ont des parcours dans le privé plus marqués. En effet, selonLibération, Marlène Dolveck va prendre la direction des gares. Diplômée d'HEC, elle d'abord travaillé à la Banque postale avant d'intégrer la banque HSBC. Elle aura pour principale mission la transformation partielle de certaines gares en centres commerciaux, comme la gare Saint-Lazare ou, bientôt, la gare du Nord. Son autre tâche : «assurer une égalité de traitement entre la SNCF et les nouveaux opérateurs ferroviaires qui vont également s’installer dans les gares du fait de l’ouverture à la concurrence du rail français», rapporte Libération.
Ce casting pose question quant à la stratégie de la SNCF à moyen terme, à l'heure de l'ouverture à la concurrence – les premiers trains privés rouleront à la mi-2020 ou en 2021. Cette mutation se fera-t-elle détriment des usagers ? Réponse dans les prochaines années.
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