France

Réforme des retraites : Emmanuel Macron n'écarterait pas «une amélioration» concernant l’âge pivot

Alors que les opposants au projet de réforme des retraites entendent poursuivre le mouvement de grève, le chef de l’Etat, selon son entourage, n’aurait pas écarté «une amélioration possible autour de l'âge pivot» de départ à la retraite.

Le président Emmanuel Macron serait «disposé à améliorer» le projet de réforme des retraites, et envisage notamment «une amélioration possible autour de l'âge pivot» de départ à la retraite, a annoncé son entourage dans la matinée du 18 décembre, avant de nouvelles concertations à Matignon avec les partenaires sociaux.

Le chef de l'Etat «n'abandonnera pas le projet, ne le dénaturera pas non plus, même s'il est disposé à l'améliorer, par le truchement des discussions avec les syndicats et au sein des établissements clé que sont la SNCF et la RATP», aurait expliqué l'Elysée, pour qui «c'est dans l'ordre des choses qu'il y ait des avancées d'ici la fin de la semaine». Le président s'est fixé pour «objectif d'obtenir une pause» de la mobilisation «pendant les fêtes» de fin d'année.

Le gouvernement souhaite reculer l'âge de départ à la retraite, avec un âge pivot fixé à 64 ans à partir de 2027, afin d'équilibrer financièrement le système. Les salariés prenant leur retraite avant cet âge subiraient une décote, ceux partant plus tard percevant au contraire un «bonus».

Les syndicats rejettent en bloc cette idée, notamment la CFDT, qui est favorable à une unification des 42 systèmes de retraites existants, mais considère l'âge pivot comme une «ligne rouge». Alors que l'exécutif paraît espérer des propositions de la part des syndicats sur ce point, l'entourage d'Emmanuel Macron aurait décrit ce même 18 décembre un gouvernement «dans un cycle de négociations et de discussions permanentes» en vue d'obtenir un répit dans la mobilisation contre la réforme.

Au lendemain d'une troisième journée de manifestation contre la réforme des retraites et à trois jours des vacances de Noël, Edouard Philippe reçoit ce 18 décembre, avec le nouveau «Monsieur Retraites» Laurent Pietraszewski, les syndicats pour tenter de trouver une sortie à la crise, sous la menace de nouveaux blocages des transports pendant les fêtes.

Le temps presse, d'autant plus que la grève se poursuit dans les transports en commun, en particulier en Ile-de-France où se déplacer demeure un défi.

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