France

Référendum sur ADP : à un million, les parlementaires demanderont à rencontrer Macron

La procédure de référendum d'initiative partagée au sujet de la privatisation d’ADP devrait bientôt atteindre le million de signatures. Ce cap franchi, les parlementaires qui en sont à l’origine demanderont à s’entretenir avec Emmanuel Macron.

Les groupes parlementaires à l'initiative de la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'ADP demanderont à rencontrer Emmanuel Macron lorsque le million de signatures sera atteint, a indiqué ce 20 novembre le sénateur du Parti socialiste (PS) Jean-Pierre Sueur à l’AFP. «Lorsque nous allons atteindre un million de signatures – on y sera sans doute dans quelques jours – les groupes parlementaires à l'origine de cela vont demander audience au président de la République de telle manière qu'il puisse y avoir un dialogue avec lui, et moi j'espère, très fort, qu'il acceptera de revenir sur cette privatisation d'Aéroports de Paris», a déclaré Jean-Pierre Sueur sur Public Sénat.

Plus de 916 000 soutiens

Depuis le 13 juin et durant neuf mois, les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite comme de gauche réclamant la tenue d'un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire. Pour être validée, la proposition de loi référendaire doit être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit 4 717 396 personnes d'ici le 12 mars 2020.

Au 20 novembre, plus de 916 000 soutiens à un RIP sur cette privatisation ont été comptabilisés par le Conseil constitutionnel, un chiffre s'approchant donc du million, mais encore loin du nombre attendu par ses initiateurs. «Le président de la République a lui-même dit que 10% du corps électoral, c'est plus de 4 millions de signatures, c'était quand même beaucoup, et a dit qu'à partir d'un million de signatures il faudrait pouvoir prendre en compte cela», a rappelé Jean-Pierre Sueur.

Le sénateur PS a également estimé que les privatisations d'ADP, mais aussi de la Française des Jeux, qui débute, «ne s'imposent pas du tout», rappelant «l'idée lumineuse» du Premier ministre de l'époque, Dominique de Villepin, de «privatiser les autoroutes» qui a fait «perdre beaucoup d'argent» et «nous a privés d'investissements pour l'avenir».

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