Privatisation d'ADP : la gauche réalise un clip pour promouvoir le référendum (VIDEO)
Une quinzaine d'organisations politiques de gauche se sont unies pour réaliser un clip vidéo, dont l'objectif est de dénoncer la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) et de faire connaître le référendum d'initiative partagée la concernant.
Le 5 novembre, une quinzaine de partis et organisations de gauche, parmi lesquels le la La France insoumise (LFI), Europe écologie les verts (EELV), le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF), le journal Fakir fondé par François Ruffin ou encore l'ONG altermondialiste Attac, ont réalisé un un clip visant à faire connaître le référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP)... et à dénoncer cette privatisation. La diffusion de cette vidéo le 5 novembre sur les réseaux sociaux, constitue une opération de communication «commune et inédite», selon ses auteurs.
✈️ #privatisercestvoler Retrouvez la vidéo sur le #ReferendumADP en partenariat avec @Gauche_RS
— Parti socialiste (@partisocialiste) November 5, 2019
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«Pour empêcher Macron d'offrir ADP à ses amis, nous devons nous mobiliser», peut-on lire dans cette vidéo, partagée avec le hashtag #privatisercestvoler. Après un rappel de données sur l'entreprise ADP (l'Etat français en est l'actionnaire majoritaire, c'est une entreprise rentable couvrant 24 aéroports dans 13 pays...), les auteurs du clip rappellent que sa privatisation peut être empêchée par la procédure du RIP. «Si le projet obtient 4 717 396 soutiens, alors le gouvernement devra consulter l'ensemble des Français», est-il expliqué.
Une privatisation d'AFP, mettent en garde les organisations de gauche, ouvrirait la porte à la privatisation «des routes nationales, des barrages» et du groupe industriel énergétique ENGIE.
Quelque 250 députés et sénateurs (de La France insoumise aux Républicains, avec le soutien du Rassemblement national) avaient enclenché début avril la procédure de RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée jusqu'alors, pour s'opposer à la privatisation d'ADP, l'un des principaux opérateurs aéroportuaires mondiaux avec 3,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2017.
La procédure a été lancée le 13 juin et se prolongera jusqu’au 12 mars 2020. Pour être validée, la proposition de loi référendaire doit être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit 4 717 396 personnes d'ici cinq mois. Au 5 novembre, il est estimé par le site adprip.frp qu'un peu plus de 18% des signatures exigées ont été obtenues.
L'activation de la procédure du RIP par des parlementaires est une épine dans le pied du gouvernement, qui avait réussi à faire voter par sa majorité la privatisation d'ADP dans le cadre de la loi PACTE adoptée le 11 avril. En conséquence, la privatisation a été suspendue par l'exécutif le temps de la procédure référendaire.
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