Le parquet de Paris a classé sans suite son enquête ouverte après la diffusion au printemps d'un clip de rap aux propos polémiques sur la France, de Nick Conrad, déjà condamné pour un précédent titre.
Cette enquête avait été ouverte en mai pour «apologie de crime d'atteintes volontaires à la vie aggravées» à la suite d'un signalement du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
La procédure a été classée sans suite le 23 septembre en raison d'une infraction insuffisamment caractérisée, a détaillé le parquet, confirmant une information de LCI.
Dans ce clip intitulé Doux pays, ce rappeur à l'audience confidentielle multiplie les propos provocateurs – «J'ai baisé la France jusqu'à l'agonie», «Je brûle la France», «Cet Hexagone, j'l'encule sa grand-mère» ou encore «J'vais poser une bombe sous son panthéon» – et s'en prend à ceux qui avaient fustigé son précédent clip Pendez les Blancs, à l'origine d'un scandale cet automne lui ayant valu d'être condamné par la justice. Dans ce clip d'une rare violence, le rappeur appelait à assassiner des Blancs, à les descendre «très brutalement», à les fouetter ou encore à reproduire la scène de meurtre du film American History X (de Tony Kaye, 1998) : «Sur un coin de trottoir, écrasement de tête mortel pour leur casser les dents.»
Pour ce clip, Nick Conrad – un pseudonyme – a écopé le 19 mars de 5 000 euros d'amende avec sursis pour «provocation au crime».