Migrants : évacuation du camp parisien d’Austerlitz, le relogement pourrait se faire dans la semaine

La justice a ordonné le démantèlement du campement de la gare d’Austerlitz à Paris. Une partie des 400 personnes concernées, majoritairement des migrants, pourraient être relogés dans la semaine.
Près de 200 tentes. Pour certaines installées depuis plusieurs mois. Le campement de migrants situé à proximité de la gare parisienne d’Austerlitz vit des dernières heures. La justice a donné son feu vert à l’évacuation du lieu de fortune.
Quelques 400 personnes, dont une majorité de migrants, vont donc être priées de quitter les lieux. C’est le tribunal de grande instante de Paris, saisi par la mairie, qui a rendu l’ordonnance d’expulsion.
Migrants: La justice approuve l'évacuation du campement d'Austerlitz http://t.co/hado05fVrX
— Infos Actus (@infosActus) 11 Septembre 2015
Un relogement qui pourrait intervenir dans la semaine
Selon une source proche du dossier, le relogement des personnes évacuées dans un centre d’accueil est susceptible d’intervenir dans la semaine. Vendredi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, est allée dans ce sens. «Les places ont été constituées» a t-elle déclarée lors de la visite d’un de ces établissements. L’édile a tenu à rassurer ces populations : «Ce serait aberrant de dire que ceux qui arrivent sont traités avec rapidité alors que les autres sont laissés dehors. Je veux les rassurer".
«Nous allons reloger les gens d’Austerlitz» - Préfet d'ïle de France via @libe
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— Humans Relais (@HumansRelais) 11 Septembre 2015
Des réfugiés plein d’espoir
Du côté des concernés, on regarde vers le futur. «On espère tous qu'on va être relogés. Ici, il n'y a pas de toit, il y a de plus en plus de monde et il commence à faire froid. Et il n'y a que de rares volontaires pour nous aider, rien de l'Etat, pas de médecin par exemple», témoignait jeudi, en anglais, Sharif, 22 ans et étudiant soudanais.

Il poursuit : «Au Darfour déjà, mon rêve c'était de venir en France. D'autres, c'était les Etats-Unis, moi c'était Paris. Moi, je veux un toit, des papiers et la possibilité d'étudier pour aller à l'université et un jour, pourquoi pas, écrire un livre. C'est mon rêve et je sais qu'il se réalisera, demain, dans une semaine, un mois, un an ou plus. J'y crois».