France

Mort présumée de Baghdadi : craignant des «actes de vengeance», Beauvau met la police en alerte

Dans un document interne, Christophe Castaner a appelé ses troupes à renforcer leur vigilance envers la sphère djihadiste, après l'annonce de la mort du chef de Daesh. Beauvau craint d'éventuels «actes de vengeance» dans les jours à venir.

Malgré la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi qui a été annoncée le 27 octobre la lutte contre le terrorisme ne faiblit pas. Bien au contraire. Dans un télégramme adressé aux pontes de la police et de la gendarmerie, consulté par plusieurs journalistes et notamment par Reuters, le ministre de l'Intérieur a mis en garde contre la «possible intensification de la propagande djihadiste [...] appelant éventuellement à des actes de vengeance», après le décès présumé du chef terroriste.

Pour Christophe Castaner, ce contexte doit mener les fonctionnaires de l'Etat «à la plus extrême vigilance, notamment à l'occasion des événements publics pouvant être programmés dans [les] départements dans les jours à venir». 

Les gendarmes et autres policiers sont aussi appelés à faire remonter toute information faisant redouter une menace aux services spécialisés.

N'oubliant pas que les membres des forces de l'ordre restent des cibles de choix pour les terroristes islamistes, le ministre de l'Intérieur a appelé ses troupes à rester vigilantes en ce qui concerne leur propre protection, «dans l'exercice de leur mission mais également en dehors du service». 

Le 27 octobre, Donald Trump a annoncé la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, après une intervention armée américaine dans la province d'Idleb. Prenant en compte les précédentes annonces de la mort du chef de Daesh ayant été finalement démenties, Moscou a appelé à la prudence dans l'attente de la présentation de preuves attestant de l'identité de la victime du raid américain. 

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