Aurore Bergé a touché 6 000 euros pour deux réunions du conseil communautaire de Saint-Quentin
La porte-parole du parti présidentiel a bénéficié de plus de 6 000 euros d’indemnités pour siéger au conseil communautaire de Saint-Quentin depuis son élection au palais Bourbon. Mais elle ne s'est rendue qu'à deux séances sur une vingtaine.
Dans son édition du 2 octobre, le Canard enchaîné révèle que la porte-parole de la République en marche (LREM), Aurore Bergé – par ailleurs députée des Yvelines en mission auprès du ministère de la Culture, conseillère municipale de Magny-les-Hameux, dans le même département, ainsi que conseillère communautaire à Saint-Quentin-en-Yvelines – a touché plus de 3000 euros par réunion du conseil communautaire de cette même ville.
En effet, l’hebdomadaire note que «depuis son élection comme députée, en juin 2017, Aurore Bergé ne s’est rendue qu’à deux séances – sur 19 ! – du conseil communautaire de Sainte Quentin». Or, pour assister à ces réunions, l’ancienne des Républicains a reçu la somme de 6 067 euros d’indemnités depuis son entrée en mandature au palais Bourbon en juin 2017. Rapportant ce chiffre à son taux de présence, on peut ainsi estimer à 3 033,50 euros le coût pour le contribuable d’une présence de la porte-parole du parti présidentiel. «Bien joué !», ironise le palmipède, décrivant une «conseillère dont les conseils sont délivrés… au compte-gouttes».
Récemment, celle qui avait été raillée pour avoir rallié Emmanuel Macron pendant la campagne alors qu’elle était membre de l'équipe de campagne d'Alain Juppé, s’est faite remarquer à l’Assemblée nationale lors des débats sur le projet de loi relatif à la bioéthique, assurant que «ni dans ce projet de loi, ni aujourd'hui, ni demain, nous n'empêcherons quelconques parents hétérosexuels de vouloir concevoir un enfant de manière charnelle».
Présente au festival international du journalisme en juillet dernier à Couthures-sur-Garonne, Aurore Bergé – membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Education – avait attaqué RT France qu’elle avait qualifié de «télévision qui a une ligne éditoriale qui fait de l’ingérence étrangère par rapport à notre pays». «Mon rôle de députée de la République française n'est certainement pas de légitimer une chaîne [qui a] une volonté de discrédit de notre pays», avait-elle insisté le 13 juillet sur Twitter.
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