La France, qui avait refusé d'accéder à la demande d'asile politique du lanceur d'alerte américain Edward Snowden en 2013, «n'a pas de raisons de changer de point de vue». C'est ce qu'a affirmé ce 19 septembre le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Le lanceur d'alerte avait récemment fait savoir qu'il «aimerait beaucoup» que la France lui accorde l'asile dans une interview à France Inter diffusé le 14 septembre.
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«Pour l'instant, c'est une demande par voie médiatique mais a priori je ne vois pas de raisons de changer de point de vue», a ainsi réagi le chef de la diplomatie française interrogé sur la chaîne de télévision CNEWS, soulignant qu'Edward Snowden «résid[ait] à Moscou».
«Il avait demandé l'asile en France, mais ailleurs aussi, en 2013. A ce moment-là, la France avait estimé que ce n'était pas opportun, je ne vois pas aujourd'hui ce qui a changé ni d'un point de vue politique ni d'un point de vue juridique», a insisté Jean-Yves Le Drian. Francois Hollande avait déjà refusé l'asile au lanceur d'alerte en 2013. En 2015, à la suite des révélations d'écoutes des présidents français par la NSA, l'ancien ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait annoncé souhaiter l'accueil d'Edward Snowden en France.
Nicole Belloubet, actuelle garde des Sceaux et Nathalie Loiseau,députée européene s'étaient également déclarées en faveur d'une admission d'Edward Snowden sur le territoire Français le 16 septembre. La déclaration du ministre des Affaires étrangères va donc à l'encontre de ces deux grandes figures de la macronie.
Employé de l'agence américaine de renseignement NSA devenu lanceur d'alerte, Edward Snowden avait révélé en 2013 l'existence d'un système de surveillance mondiale. Les États-Unis l'ont inculpé d'espionnage et de vols de secrets d'État. Snowden avait demandé la protection de plus de vingt pays, dont la France et l'Allemagne, refusée pour une raison ou une autre. Il a finalement trouvé refuge en 2013 en Russie, où son permis de séjour a été reconduit jusqu'en 2020.
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