Eric Drouet relaxé des accusations de violence, mais condamné à une amende pour port d'arme
Le Gilet jaune a été relaxé des accusations de «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations» mais condamné pour «port d'arme prohibé de catégorie D» lors de l'acte 6 du mouvement, à l'issue de son procès à Paris.
Figure du mouvement des Gilets jaunes, Eric Drouet a été relaxé des charges de «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations», mais condamné à 500 euros d'amende avec sursis pour «port d'arme prohibé de catégorie D [une matraque selon la justice]» à l'issue de son procès au tribunal de grande instance de Paris.
L'avocat du militant, Khéops Lara, s'est réjoui devant la presse, dont RT France, de la relaxe partielle de son client qui se trouve blanchi par le tribunal de toute intention violente. Khéops Lara a cependant expliqué que son client allait faire appel de la décision pour contester cette condamnation qui «valide l'interpellation» de son client.
L’avocat Kheops Lara explique la condamnation de son client @drouet_eric et se félicite que le tribunal ne retienne pas les accusations de violence. Il rappelé que son client n’a jamais été violent. Le Gilet jaune va faire appel de la décision. 1/2 pic.twitter.com/xgH3uCIcnA
— Antoine B (@AntoineLaBoite) September 4, 2019
Eric Drouet avait décrit, en juin dernier, lors des débats, l'arme qu'il portait lors de son arrestation le samedi 22 décembre pour l'acte 6 des Gilets jaunes comme un «souvenir» de son père, oublié dans le sac à dos qu'il utilise habituellement au travail. Selon lui il s'agissait d'un simple «bout de bois», alors que l'accusation évoquait une «matraque».
«En tant que routier on a tous quelque chose pour se défendre», avait-il assuré à l'audience. Son avocat avait par ailleurs déclaré que les manifestants se trouvant dans les rues du quartier parisien de la Madeleine au moment de l'arrestation étaient pacifiques.
L'avocat du Gilet jaune originaire de Melun, qui n'était pas présent lors de l'énoncé de ce délibéré, s'est réjoui sur ce point que le tribunal ait «considéré que ce jour-là, lorsqu'il a été interpellé, les problèmes de violence étaient liés à son interpellation».
Le 5 juin, le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende, estimant qu'Eric Drouet était alors «dans une logique de violence», ce qu'il avait fermement démenti.
Eric Drouet avait déjà été condamné le 29 mars à Paris à 2 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour l'organisation de manifestations «sans déclaration préalable» le 22 décembre et le 2 janvier. Contestant être un «organisateur» du mouvement, il a fait appel.
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