Le 7 août, la député La République en marche (LREM) de Seine-Maritime Sira Sylla a fait savoir, sur Twitter, que sa permanence avait été vandalisée dans la nuit. Sur la photographie qu'elle a dévoilée, apparaissent notamment les graffitis suivants : le symbole de l'anarchie, «Les GJ triompheront !» (référence évidente aux Gilets jaunes), «Ceta [traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada] mère la pute» ou encore «Ceta mère».
«Les insultes et intimidations n’entacheront en rien ma détermination et mon action», a déclaré l'élue de la majorité présidentielle.
De multiples permanences de députés LREM ont été ciblées par des actes de vandalisme ces dernières semaines. Nombre des inscriptions laissées faisaient référence au CETA, leurs auteurs souhaitant condamner les parlementaires ayant voté en faveur de sa ratification. Des agriculteurs anti-CETA ont en outre revendiqué des dégradations.
Pas plus tard que le 6 août, la permanence de la député LREM Claire O'Petit à Etrépagny (Eure) a été dégradée, par des inscriptions telles que «CETA sœur» et «Merco Sur ta mère» (une référence au Mercosur, autre traité de libre-échange). C'est la quatrième fois qu'une permanence de cette élue de la majorité subit des actes de vandalisme, a rapporté France Bleu.
Fin juillet, des manifestants, en marge d'une mobilisation de Gilets jaunes, avaient brisé toutes les vitres de la permanence où se trouvait le député de la majorité Romain Grau, et tenté d'y mettre le feu. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait comparé ce saccage à un attentat.
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