Tandis qu’ils manifestaient assis en plein milieu de la voie sur le pont de Sully à Paris, dans le 5e arrondissement ce 28 juin, des militants écologistes du collectif Extinction Rebellion – qui se font connaître pour leurs actions parfois spectaculaires – ont été délogés par les CRS, non sans brutalité.
«La police avec nous, on fait ça pour vos enfants !», scandaient pourtant les manifestants qui se voulaient pacifistes. Par cette action, le collectif entendait réclamer aux autorités publiques la reconnaissance de la gravité de la crise écologique, zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2025, l’arrêt de la destruction des écosystèmes ainsi que la création d'assemblées citoyennes.
Mais rapidement, la situation s'est tendue avec les forces de l'ordre, qui avaient visiblement reçu l'ordre de les déloger. Selon des journalistes présents sur place, après quelques sommations, les CRS ont employé la méthode forte. Sur ces images, filmées par des confrères présents sur les lieux, on voit les forces de l’ordre utiliser des bombes de gaz à main, et en asperger abondamment les manifestants assis. «On est non-violents, pourquoi vous nous gazez ?», peut-on entendre certains déplorer.
L'ancienne ministre de l’Ecologie Cécile Duflot a réagi sur son compte Twitter, pointant la responsabilité d'Emmanuel Macron : «France 2019 allégorie : 44,3 degrés, record absolu de température battu, en juin..! mais pendant ce temps les militants pour le climat sont maltraités, sur les passoires énergétiques c’est "on verra en... 2023" et le Président fanfaronne au G20....».
Jack Lang, ancien ministre de la culture et actuel président de l'Institut du Monde arabe dont le siège est adjacent au pont Sully, a été interpellé par des manifestants qui lui ont demandé son soutien.