Acte 28 à Toulouse : un journaliste RT France pris pour cible par un commissaire de police (VIDEOS)
Présent à la manifestation toulousaine lors de l'acte 28 des Gilets jaunes, un journaliste RT France n'a pas échappé, en fin de journée, aux coups de matraque d'un commissaire à l'occasion d'une opération de dispersion pour le moins violente.
25 mai, Toulouse. Il est bientôt 19 h quand, au terme d'une journée qui s'est globalement déroulée dans le calme, un journaliste du site web de RT France assiste à une interpellation sur le boulevard Lazare Carnot, devant la société d'assurances Axa banque. Positionné sur le trottoir, notre reporter est alors en train de filmer la scène quand il est pris pour cible par ce qui semble être un commissaire divisionnaire (reconnaissable grâce au grade présent sur son uniforme) qui lui assène des coups de matraque au niveau des jambes.
Une première vidéo montre notre journaliste, identifiable en tant que tel par le brassard «presse» qu'il porte au bras gauche, répétant au haut gradé : «Presse ! Presse !»
Un reporter de #RTFrance frappé par un policier lors de l'#acte28#Toulouse#GiletsJaunes
— RT France (@RTenfrancais) 27 mai 2019
Sur le même sujet :
📰 https://t.co/bJsDiMWtKZpic.twitter.com/vVAuC9liY5
Une deuxième vidéo montre un autre angle de la scène. Les images montrent un policier visiblement très nerveux lorsqu'il arrive au niveau de notre journaliste. Le fonctionnaire de police bouscule plusieurs personnes sur son passage, renversant notamment une femme au sol et faisant usage de sa matraque sur un autre individu.
Contacté par RT France, l'auteur de la vidéo se présente comme un observateur de la manifestation de ce 25 mai. «C'est un commissaire bien connu pour aller au contact», explique-t-il, avant de préciser qu'il l'avait vu «plusieurs fois, porter une écharpe tricolore avant de procéder à des sommations».
Nous avons par ailleurs eu le contact de Julien, également sur place au moment des faits. Présent en tant que syndicaliste, il explique pour sa part avoir reçu plusieurs coups au visage et dans les jambes après avoir refusé de partir quand un policier le lui a demandé. «J'avais un collègue au sol, je ne pouvais pas partir et le laisser seul», affirme-t-il, précisant qu'il avait été touché au niveau de la paupière supérieure.
Après plusieurs tentatives, RT France n'a pour l'heure pas réussi à joindre ni la préfecture de police, ni la mairie de Toulouse. Par ailleurs, le commissariat de police du secteur centre de Toulouse a expliqué ne pas être en mesure, pour le moment, d'apporter des commentaires sur cette scène.
Convoquée pour violence contre les policiers avec son fauteuil roulant, une #GiletJaune se confie#Police
— RT France (@RTenfrancais) 14 mai 2019
➡️ https://t.co/j2GXwgwpXQpic.twitter.com/no2kBupTNo
L'acte 28 des Gilets jaunes a donné lieu à des manifestations dans plusieurs villes de France, à la veille des élections européennes. Quelque 12 500 manifestants ont été recensés par le ministère de l'Intérieur, un comptage revu à la hausse par Le Nombre jaune qui a pour sa part estimé que 40 241 manifestants avaient participé à 248 actions sur le territoire. A Toulouse, où Le Nombre jaune a recensé la présence de près de 7 000 manifestants, la mobilisation s'est globalement déroulée dans le calme avant que n’apparaissent les premières tensions en fin d'après-midi.
Lire aussi : Gilets jaunes : un acte 28 à la veille des européennes (EN CONTINU)