Le parquet de Paris a ouvert ce 8 avril deux nouvelles enquêtes préliminaires dans l'affaire Benalla, notamment pour faux témoignages, à la suite du signalement transmis à la justice par le Sénat concernant les auditions de plusieurs protagonistes du dossier, dont d'actuels proches collaborateurs d'Emmanuel Macron.
L'enquête pour «faux témoignages» a été lancée en raison de suspicions visant Alexandre Benalla, ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, Vincent Crase, ancien employé de La République en marche (LREM), et Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président.
C'est ce dernier qui avait autorisé Alexandre Benalla à accompagner la police à la manifestation du 1er-Mai, lors de laquelle il est accusé, avec Vincent Crase, d'avoir brutalisé des manifestants à Paris.
Ces faits, révélés le 18 juillet par Le Monde, ont constitué le point de départ d'une affaire à rebondissements qui empoisonne l'exécutif depuis l'été et qui a conduit le Sénat à créer une commission d'enquête parlementaire.
La seconde enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte car Alexandre Benalla est soupçonné d'avoir manqué à ses obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Dans son signalement, le bureau de la Haute Assemblée avait aussi relevé des «incohérences» et «contradictions» dans des déclarations faites par Patrick Strzoda et deux autres collaborateurs du chef de l'Etat : son bras droit, le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, et le général Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence.
Le signalement du Sénat a été vécu comme une déclaration de guerre par le gouvernement et dans les rangs du parti présidentiel, qui a dénoncé un «procès politique».
Le faux témoignage est passible de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. L'enquête sur ce volet a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
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