France

Acte 19 des Gilets jaunes : quelques tensions à Paris et dans le reste de la France (EN CONTINU)

Interdictions de manifester, déploiement de l'opération Sentinelle... Une semaine après une mobilisation marquée par des dégradations et des pillages sur l'avenue des Champs-Elysées, les Gilets jaunes se sont malgré tout mobilisés ce 23 mars.

Dimanche 24 mars

Suivez en direct l'acte 19 des Gilets jaunes sur RT France.

Samedi 23 mars

A Lille, en milieu d'après-midi, la situation s'est tendue dans le quartier de la gare, où a eu lieu un premier face-à-face, selon l'AFP, avec un cordon de CRS empêchant les manifestants de dévier du parcours déclaré.

Les forces de l'ordre ont alors tiré des grenades de gaz lacrymogènes à quelques reprises. Des poubelles ont été incendiées, des vitrines et des agences bancaires abîmées, des dégradations inédites à Lille depuis les premières manifestations en novembre 2018.

Arrivés à la fin de la manifestation place de la République, les manifestants se sont retrouvés coincés rue d'Inkermann, qui donne sur cette place, des gendarmes mobiles et des CRS ne les laissant passer qu'au compte-gouttes, à un seul angle, interpellant certaines personnes vers 17h. Les forces de l'ordre ont chargé un peu plus tard.

Selon sa fille citée par l'AFP, la militante altermondialiste septuagénaire blessée en tombant pendant une charge de la police à Nice souffre de plusieurs fractures du crâne et au rocher (oreille interne).

«Elle doit rester encore 48 heures sous surveillance. Elle est consciente, sous perfusion de morphine, car elle a de violents maux de tête», a-t-elle précisé, ajoutant que les médecins avaient eu «très, très peur» pour elle. A sa fille qu'elle n'a d'abord pas reconnue, la militante a raconté ce qui lui était arrivé en ces mots: «Je me souviens qu'un policier m'a chargée et après je ne me souviens de rien.»

Place de la République, des manifestants ont perturbé la circulation.

Peu après 19h30, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé le chiffre de 5 000 manifestants à Paris et de 40 500 pour toute la France.

Sur le plateau de RT France, Rocco Contento, secrétaire départemental Paris Unité SGP Police a expliqué que le policier victime d'un malaise cardiaque place de la République s'était élancé à la poursuite d'un manifestant pour l'interpeller.

Selon des reporters de RT France sur place, un policier victime d'un malaise, a été évacué de la place de la République, à Paris.

Selon une journaliste du Parisien et plusieurs témoins, un policier est à terre place de la République, victime d'un malaise dont la cause n'est pas encore connue.

D'après le journaliste indépendant Charles Baudry, les pompiers lui prêteraient assistance, en raison d'un possible arrêt cardiaque.

Selon le Nombre jaune, collectif de Gilets jaunes qui s'attelle à compter les manifestants chaque samedi, la participation serait pour l'instant de plus de 127 000 Gilets jaunes partout en France à l'occasion de l'acte 19 de la mobilisation.

A Bordeaux, les Gilets jaunes se dirigent vers la place Pey-Berland, où la manifestation a été interdite par arrêté préfectoral.

Ils s'étaient rassemblés auparavant place de la Comédie, une autre zone proscrite par l'arrêté préfectoral.

Les forces de l'ordre commencent à faire usage de gaz lacrymogènes à Paris.

La manifestation se poursuit dans une ambiance bon enfant à Lille, sur l'air de Bella Ciao.

Un homme aurait été touché en pleine tête par un tir de LBD ou de grenade lacrymogène à Toulouse, selon un journaliste présent sur place.

La situation est très tendue entre manifestants et forces de l'ordre.

A Paris, des Gilets jaunes continuent de se rassembler à Montmartre, au pied de la Basilique du Sacré-Cœur.

Selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur, il y avait 8 300 manifestants en France à 14h, dont 3 100 à Paris.

La situation est toujours très tendue place de la Comédie à Montpellier.

Des Gilets jaunes ont investi la Basilique du Sacré-Cœur à Paris et ont déployé une banderole jaune, comme a pu le constater le journaliste de RT France présent sur place.

En contrebas de la Basilique, une banderole en faveur d'un RIC [référendum d'initiative citoyenne] a également été installée.

Une pluie de gaz lacrymogènes s'abat à Montpellier, où manifestants et forces de l'ordre se font face.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes à Metz pour tenter de disperser les manifestants.

Illustration de l'important déploiement policier à Paris à l'occasion de cet acte 19, avec des CRS postés devant une agence bancaire.

Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, défile à Paris aux côtés des Gilets jaunes.

La tension est rapidement montée à Toulouse entre forces de l'ordre et manifestants.

Le cortège a été coupé en deux par la police, selon un journaliste présent sur place.

Des centaines de Gilets jaunes manifestent à Hérouville, une ville située en périphérie de Caen.

Un choix adopté lors de la dernière assemblée générale du mouvement sur l'agglomération, explique un communiqué du mouvement cité par France3. En plus de vouloir soulager les commerçants du centre-ville de Caen, dont l'activité a été impactée par la répétition des manifestations le samedi après-midi, les Gilets jaunes affirment avoir l'intention de s'adresser à une autre partie de la population.

Le rassemblement est important à Bordeaux, en dépit de l'interdiction de manifester dans l'hyper centre, notamment la place Pey-Berland, prononcée par arrêté préfectoral.

«Paris, debout, soulève-toi !» : le cortège se déplace dans le calme à Paris.

Le cortège des Gilets jaunes défile dans les rues de Montpellier en chantant : «On est là !»

A Toulouse, le cortège démarre avec des slogans similaires : «On est là ! Même si Macron le veut pas nous on est là !»

Figure des Gilets jaunes, Eric Drouet a expliqué au micro de RT France avoir été verbalisé à Paris. «On devait tous se rejoindre à Châtelet pour réunir un petit groupe et rejoindre le Trocadéro, et on s'est fait directement interpeller. J'ai reçu un PV pour appel à la manifestation et appel à la manifestation non déclarée, alors que c'est totalement faux», a-t-il soutenu.

Comme le montrent des images disponibles sur les réseaux sociaux, à Nice, la dame âgée s'est blessée en tombant sur un plot suite à une charge des forces de l'ordre.

Un journaliste britannique s'est vu confisquer son casque par les forces de l'ordre, et ce alors qu'il avait pourtant montré des documents attestant de sa profession.

Les forces de l'ordre ont chargé à Nice pour faire évacuer la place Garibaldi, sur laquelle se trouvaient des manifestants en dépit de l'interdiction du préfet. Une femme a été blessée, sa tête aurait percuté un plot selon LCI.

«Etat d'urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester !», scandent les Gilets jaunes à Rouen, où, à l'instar de nombreuses autres villes du pays, une interdiction de manifester à été prononcée dans une zone du centre ville.

Les Gilets jaunes commencent à se rassembler place Denfert-Rochereau à Paris munis d'une banderole où l'on peut lire : «RIC pour une banque nationale et se libérer de la dette.»

Le cortège défile dans les rues de Rouen en empruntant un itinéraire différent des semaines précédentes, les forces de l'ordre bloquant l'accès au centre-ville, où la manifestation a été interdite.

Sur la Place Garibaldi à Nice, des dizaines de Gilets jaunes sont réunis, malgré l'interdiction de manifester. La police va procéder à des contrôles d'identité et pourrait procéder à des verbalisations, selon France 3.

Comme depuis le début du mouvement de contestation, un rassemblement de Gilets jaunes se tient à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées.

La préfecture a décidé d'interdire la manifestation nocturne qui devait s'y tenir ce 23 mars.

A Rouen, la préfecture de Seine-Maritime a pris un arrêté d'interdiction de manifestations sur la voie publique dans le centre ville entre 10h et 22h. Un journaliste de 76Actu a fait état d'un rassemblement violant cette interdiction, sans toutefois préciser si il se tenait dans la zone concernée.

A Nice, le dispositif policier déployé est impressionnant. Le maire Les Républicains (LR) de la ville Christian Estrosi a pris un arrêté d'interdiction de manifester, rappelle France Bleu.

Les manifestants risquent une amende de 135 euros en cas de rassemblement.

Le nouveau dispositif de sécurité mis en place à Paris pour l'acte 19 de la mobilisation des Gilets jaunes doit permettre de «faire cesser immédiatement les violences, voire des destructions», selon le nouveau préfet de police. Arpentant dès 8h les Champs-Elysées, sur lesquels un arrêté interdit de manifester, Didier Lallement a échangé, devant la presse, avec plusieurs policiers positionnés tout le long de la célèbre avenue.

Au total, près de 6 000 membres des forces de l'ordre seront engagés à Paris, selon la préfecture de police.

Des unités anticasseurs baptisées BRAV (brigades de répression de l'action violente) ont été déployées, en remplacement des DAR (détachement d'action rapide). Deux drones survoleront également la capitale pour diriger plus efficacement les policiers et les gendarmes sur les zones à risques. Des produits marquants pourront en outre être utilisés afin d'aider à l'identification des «émeutiers».

Les fonctionnaires munis de LBD seront équipés de nouvelles cartouches «qui à l'inverse des cartouches, caractérisées de "chamallows" par certains, sont plus performantes», a souligné le préfet de police, anticipant «à l'évidence» la présence d'éléments radicaux.

Vandalisé la semaine dernière, le Fouquet's à Paris a pris ses précautions pour l'acte 19, se parant de protections en métal.

Les répercussions de l'acte 18 de la mobilisation des Gilets jaunes sont sans précédent depuis le début du mouvement. Interdictions de manifester dans plusieurs endroits en France, déploiement de la force Sentinelle, changement de stratégie pour les forces de l'ordre... Autant de mesures que le gouvernement s'est empressé de prendre au lendemain d'une manifestation marquée par des dégradations, des pillages et d'autres violences à Paris, particulièrement sur l'avenue des Champs-Elysées. 

Les Gilets jaunes ne semblent pas s'être découragés pour autant. De nombreux appels à manifester le 23 mars pour le 19e samedi d'affilée ont émergé sur les réseaux sociaux. A Paris, une manifesation déclarée devrait partir de la place Denfert-Rochereau pour arriver sur le parvis du Sacré-Coeur. D'autres Gilets jaunes ont déclaré vouloir se rassembler sur les Champs-Elysées, bravant l'interdiction de la préfecture de Paris. 

A Nice aussi, des Gilets jaunes appellent à se réunir malgré l'interdiction de manifester. Une «marche régionale Hauts de France» est organisée entre Tourcoing et Lille. D'autres appels à manifester ont été lancés un peu partout en France, comme à Caen, Montpellier, La Rochelle ou encore Toulouse.

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