France

En France, les opposants à Abdelaziz Bouteflika poursuivent la mobilisation

A la faveur d’un nouveau rassemblement place de la République à Paris, plusieurs milliers de Franco-algériens et d’Algériens établis en France ont exprimé ce 17 mars leur opposition à la prolongation du quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Plusieurs milliers d’Algériens et de Français d’origine algérienne ont une nouvelle fois protesté ce 17 mars, place de la République à Paris, contre la décision d’Abdelaziz Bouteflika de reporter l'élection présidentielle et de prolonger de facto son mandat actuel. Selon la préfecture de police de Paris, ils étaient 9 000 à exiger notamment la fin du «système». Le président algérien avait annoncé ce 11 mars qu'il renonçait à briguer un cinquième mandat à la tête du pays. Initialement prévue pour le 18 avril, l'élection présidentielle a quant à elle été reportée sine die. Sa décision intervenait après un peu moins d'un mois de manifestations massives et pacifiques contre sa candidature.

«On veut que tout le monde parte. Le président, lui, est mort depuis longtemps. On sera là jusqu'à la victoire du peuple. Le vendredi, c'est à Alger, le dimanche c'est à Paris !», explique à l’AFP, Rajaa Bensaid, qui se dit persuadée qu’«une issue pacifique» à la crise algérienne est possible. «On ne veut pas de prolongation», s'insurge-t-elle.

Rassemblements à Bordeaux, Marseille ou encore Saint-Etienne

En dehors de Paris, plusieurs rassemblements ont été organisés le même jour en province. A Marseille, où la communauté algérienne est très importante, 200 personnes se sont rassemblées au niveau du Vieux-Port, selon l'AFP. 

Dans le sud-ouest, à Bordeaux, environ 300 personnes étaient rassemblées pour le second dimanche consécutif d'après un décompte de l'AFP.

De même source, 500 personnes ont défilé à Saint-Etienne. 

Depuis l’officialisation de la candidature du chef de l'Etat algérien à l'élection présidentielle à la mi-février, les mouvements de protestation se sont multipliés en Algérie. Son renoncement n'a pas pour autant calmé les esprits. L'idée d'une transition menée par le pouvoir est rejetée par une grande partie de la population algérienne, comme en témoignent les dernières mobilisations massives en Algérie les 1er, 8 et 15 mars

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