Gilets jaunes : pour l'acte 18, des figures du mouvement déterminées à être plus radicales
Des figures des Gilets jaunes misent sur la date du 16 mars pour être entendus. Pour que l'acte 18 marque une nouvelle phase dans la mobilisation, Eric Drouet, Maxime Nicolle et Priscilla Ludosky ont fait des appels plus déterminés que jamais.
«Tous à Paris pour l'acte 18» : tel est le mot d'ordre lancé par des Gilets jaunes pour la mobilisation du 16 mars qu'ils veulent décisive.
«Nous lançons un ultimatum au président Macron et au gouvernement, nous voulons que nos revendications soient respectées, nous appelons toute la France à monter sur Paris», détaille la page Facebook de l'évènement «Acte 18 - Ultimatum - La France entière à Paris».
Samedi, ils se démerdent, ils subiront les conséquences de 17 semaines de foutage de gueule
Alors que nombre de Gilets jaunes ne se sentent pas entendus dans leurs revendications par le gouvernement, certaines figures du mouvement adoptent désormais un ton plus menaçant.
«J'en ai plus rien à foutre. [Je ne dirai plus] aux gens : "Restez calme"», prévient par exemple dans l'un de ses lives, Maxime Nicolle qui ajoute que le 16, «il va se passer ce qu'il va se passer». «Je n'appellerai pas à la non-violence, je n'appellerai pas à la violence», poursuit-il, ajoutant, en allusion aux autorités : «Samedi, ils se démerdent, ils subiront les conséquences de 17 semaines de foutage de gueule.»
Même Priscillia Ludosky, d'ordinaire modérée, s'est dite prête à utiliser des «solutions non-violentes, mais radicales, précises, ciblées pour avoir la pleine attention attendue», selon le JDD. Sur YouTube, Eric Drouet a quant à lui donné des conseils pour se rendre à la manifestations parisienne depuis la province, assurant que les forces de l'ordre «vont prévoir le coup» et tenter de bloquer les gens. En outre, Eric Drouet a directement interpellé le président de la République : «Macron tu peux te méfier de ça.» Il prédit un acte très important et évoque un «blocage national» par la suite.
Pour l'organisation logistique des déplacement des provinciaux à Paris, plusieurs pages Facebook ont été ouvertes pour organiser l'hébergement ou le déplacement en covoiturage. En outre, pour faire converger les luttes, des représentants des Gilets jaunes dont Priscillia Ludosky, de la Marche des Solidarités (contre les violences policières) et de la Marche du Siècle (pour le climat) ont annoncé que leurs cortèges convergeraient le 16 mars à Paris. Ils se sont en effet retrouvés le 12 mars pour une conférence de presse à La Base, nouveau lieu parisien de mobilisation climatique et sociale.