Dimanche 3 mars
Samedi 2 mars
Un homme a été blessé au visage à Paris, «probablement» par un tir de LBD selon des sources concordantes, lors de la manifestation des Gilets jaunes, provoquant l'ouverture d'une enquête judiciaire, a annoncé le parquet de Paris.
Selon la préfecture de police, «un blessé a été pris en charge par les services de secours. Une enquête administrative interne a été ouverte à la demande du préfet [Michel Delpuech]», a fait savoir la préfecture à l'AFP.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête en «recherche des causes de blessures», confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
Des heurts intenses ont opposé pendant trois heures à Alès (Gard) plus de 1 000 manifestants aux forces de l'ordre, faisant 15 blessés légers parmi les forces de l'ordre et au moins un blessé parmi les Gilets jaunes, selon le sous-préfet Jean Rampon.
La manifestation, qui répondait à un appel interrégional des Gilets jaunes dans la capitale des Cévennes, marquée par le chômage et la pauvreté, a été «très tendue avec un face-à-face d'une intensité assez soutenue de 16h à 19h», selon le sous-préfet.
Des heurts ont également éclaté à Montpellier, notamment aux abords de la préfecture, et ont abouti à au moins sept interpellations, selon la préfecture.
Environ 39 300 Gilets jaunes ont manifesté dans toute la France, dont 4 000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur fournis au terme du seizième samedi de mobilisation de ce mouvement social.
A Bordeaux, la journaliste Stéphanie Roy assure avoir reçu des «coups de pied et des coups de bouclier» alors qu'elle disposait d'une «caméra et d'un brassard presse pourtant visibles».
Un député de La France insoumise de Gironde, Loïc Prud'homme, affirme sur Twitter avoir été matraqué à Bordeaux alors qu'il quittait la manifestation. Dans une vidéo, il montre notamment l'une de ses oreilles en sang.
Le Nombre jaune publie sa première estimation, dénombrant «92 035 manifestants minimum» en France.
Notre reporter présent sur place a pu constater une petite charge des forces de l'ordre sur les Champs-Elysées.
La situation se tend sur les Champs-Elysées, selon plusieurs journalistes sur place.
A Lyon, près de 2 000 Gilets jaunes ont manifesté, selon l'AFP, qui évoque également quelques échauffourées avec les forces de l'ordre.
Selon le ministère de l'Intérieur, 5 600 personnes manifestaient en France à 14h, dont 1320 à Paris.
A Bordeaux, des Gilets jaunes envahissent la gare SNCF, selon la journaliste Stéphanie Roy.
A Toulouse, le cortège s'est élancé depuis le métro Jean Jaurès, selon France Bleu Occitanie.
Des Gilets jaunes se sont également rassemblés à Bordeaux.
L'une de nos reporters, qui suit le cortège parisien, a fait état de premiers tirs de gaz lacrymogènes vers l'avenue de New-York.
Les manifestants ont ensuite repris leur marche sur l'avenue Albert de Mun.
A Dinan, dans les Côtes d'Armor, en Bretagne, des Gilets jaunes défilent pour l'acte 16.
A Paris, notre reporter a fait état de relations cordiales entre les forces de l'ordre et les manifestants.
Une manifestante a même tenté d'offrir une fleur à un gendarme.
Lire aussi : Gilets jaunes et policiers, ennemis jurés... Vraiment ? (PHOTOS, VIDEOS)
Les forains, à l'appel de Marcel Campion, manifestent Porte Maillot à Paris.
Les forces de l'ordre ont demandé aux manifestants de quitter la place de l'Etoile, selon notre reporter sur place.
Quelques minutes avant, les Gilets jaunes présents à quelques pas des Champs-Elysées ont brièvement bloqué la circulation.
Un petit groupe de Gilets jaunes a ouvert un péage à Châtellerault, près de Poitiers.
Des Gilets jaunes défilent à Tarbes, dans la matinée du 2 mars.
D'après notre reporter sur place, les premiers Gilets jaunes commencent à arriver sur la place de l'Etoile, à Paris.
L'un des rendez-vous annoncés sur les réseaux sociaux appelait à se rassembler à 11h à l'Arc de Triomphe.
A Rouen, les premiers Gilets jaunes commencent à se rassembler sur la place de l'Hôtel de Ville.
Des Gilets jaunes ont investi la zone commerciale de Tourville-la-Rivière, près de Rouen, dans la matinée du 2 mars.
Les manifestants ont rapidement été repoussés par les forces de l'ordre.
«Je vous demande d'être le 2 mars tous présents» : pour l'acte 16 de la mobilisation des Gilets jaunes, le «roi des forains» Marcel Campion a lancé un appel au rassemblement qu'il estime être un «tour de chauffe» avant celui du 16 mars, date à laquelle une manifestation nationale est prévue pour marquer la fin du grand débat national.
A Dunkerque, des Gilets jaunes se sont rassemblés dans la nuit du 1er au 2 mars.
«Vous allez avoir un mois de mars où vous allez pas beaucoup dormir» : c'est la promesse qu'a faite Eric Drouet à Emmanuel Macron dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux le 1er mars, à la veille de la seizième journée de mobilisation des Gilets jaunes. Ce 2 mars, en effet, est présenté par de nombreux manifestants comme un prélude à un mois de mobilisation qu'ils espèrent accrue, notamment afin de marquer la clôture du grand débat national que nombre d'entre eux jugent n'être qu'une mascarade.
Dans la capitale, plusieurs rassemblements sont prévus : un groupe Facebook «Acte 16 : Gilets jaunes unis : on lâche rien» annonce un point de ralliement à l’arc de Triomphe à 11 heures, avec un départ une heure et demie plus tard, le long des Champs-Elysées, puis dans les XVIe et XVe arrondissement, avant de se disperser à Denfert-Rochereau. Un autre groupe appelle au blocage de la place de l'Etoile dans le cadre d'une manifestation non-déclarée «pour en finir avec le pacifisme». Une page «Gilets jaunes, tous chez BFM-TV !» annonce se rendre devant le siège de BFMTV.
Comme chaque samedi, de très nombreuses villes de provinces verront également défiler des Gilets jaunes. A Lyon, une «marche en noir» est organisée «en signe de deuil pour nos institutions et notre avenir incertain». A Lille, les Gilets jaunes de toute la région ainsi que de Belgique, des Pays-Bas, d'Angleterre, d'Allemagne ou du Luxembourg se sont donnés rendez-vous par des messages traduits en plusieurs langues. A Bordeaux, la place de la Bourse devrait faire office de point de ralliement, même si aucun parcours précis n'a été défini. A Rennes, la préfecture de Bretagne a pris un arrêté interdisant le centre-villes aux éventuels manifestants.
Le 23 février dernier, 47 000 personnes avaient participé à l'acte 15 de la mobilisation des Gilets jaunes selon le ministère de l'Intérieur, dont 5 800 à Paris, soit une augmentation par rapport à la semaine précédente, malgré des chiffres contestés. Alors que Christophe Castaner estimait récemment sur France 2 que l'on avait «suffisamment parlé» des Gilets jaunes, ces derniers espèrent continuer à exister médiatiquement comme dans la rue.