Malek Chekatt, 38 ans, a été arrêté «près de son domicile, proche du centre de Strasbourg, peu avant 16h00» par la police judiciaire (PJ) de la capitale alsacienne, avant d'être placé en garde à vue, selon une source proche de l'enquête contactée par l'AFP le 1er mars.
«L'enquête de la PJ devra faire la lumière sur les réelles intentions de l'intéressé qui avait écrit en substance [sur Facebook le 1er mars] qu'on entendrait parler de lui le soir-même», a ajouté la même source.
«Ce soir, je fais la une de BFM, à 18H30 précise», a ainsi écrit Malek Chekatt.
Malek Chekatt a accompagné ce message d'une photo montrant cinq armes, dont deux fusils d'assaut, un fusil et deux pistolets, ainsi qu'un gilet pare-balles, selon le site internet du quotidien Les Dernières nouvelles d'Alsace.
Une perquisition de son logement était en cours en fin d'après-midi, selon la source proche du dossier.
La PJ a été saisie par le parquet de Strasbourg pour des «menaces de crimes contre les personnes», tandis que l'ensemble des services de police de Strasbourg étaient placés par précaution en alerte pour parer une éventuelle action, a-t-on ajouté.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Strasbourg n'a pas souhaité communiquer.
Le soir de l'attaque contre le marché de Noël de Strasbourg perpétrée par son frère Chérif le 11 décembre, Malek Chekatt, connu pour des faits de droit commun, s'était présenté de lui-même à la police judiciaire. Placé en garde à vue, il avait été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, toujours selon cette source proche du dossier.
Au lendemain de l'attaque meurtrière, un autre frère de Chérif Chekatt, fiché S (pour Sûreté de l’Etat) en raison de sa radicalisation et recherché par le parquet antiterroriste français, avait été interpellé en Algérie, selon plusieurs sources proches du dossier.
Et une semaine après l'attentat, un demi-frère de Chérif Chekatt avait été interpellé à Strasbourg pour «vol aggravé sous la menace d'une arme».
Chérif Chekatt, 29 ans, avait tué cinq personnes et en avait blessé une dizaine d'autres lors d'une fusillade dans le centre historique de Strasbourg le 11 décembre, lors du traditionnel Marché de Noël. Il avait été abattu par une patrouille de police après deux jours de traque, dans un quartier au sud de la capitale alsacienne.
Il avait fait allégeance à l'organisation Etat islamique, selon une vidéo trouvée par les enquêteurs sur une clé USB.
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