L'université Paris-13 se sépare d'un ancien membre du mouvement royaliste Action Française
- Avec AFP
Après l'opération initiée par le président de l'Union des étudiants juifs de France, Sacha Ghozlan, la présidence de l'université Paris-13 a décidé de se séparer de son professeur Elie Hatem, un ancien membre du mouvement royaliste Action Française.
L'université Paris-13 (Seine-Saint-Denis) a décidé le 18 février de mettre fin aux enseignements d'un ancien membre du mouvement royaliste Action Française, Elie Hatem, dont le cours avait été perturbé fin janvier par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a appris l'AFP auprès de la faculté. L'université «est fermement engagée dans le respect des droits humains et dans la lutte contre le racisme et l'antisémitisme», précise la faculté dans un communiqué.
Notre démarche a été d'alerter les étudiants sur le fait qu'ils avaient un professeur [...] qui tient des propos racistes
«En raison d'un risque de trouble à l'ordre public, Elie Hatem et le président de l'université Paris 13, Jean-Pierre Astruc, d'un commun accord, ont décidé l'arrêt des enseignements de droit des associations dans le Master professionnel "Management des organisations sanitaires et sociales"», poursuit l'université. Fin janvier, le président de l'UEJF, Sacha Ghozlan, était intervenu au mégaphone lors de ce cours sur le campus de Bobigny. «Notre démarche a été d'alerter les étudiants sur le fait qu'ils avaient un professeur [...] qui tient des propos racistes», s'est-il défendu.
"Pour une France chrétienne et catholique"
— UEJF (@uejf) 4 février 2019
Action contre Elie Hatem à l'Université de Bobigny - 31/12/19
Nous demandons au président de l'Université, Jean-Pierre Astruc, d'exclure Elie Hatem de ses fonctions de professeur. pic.twitter.com/e8sPdZPEQ9
Elie Hatem «a participé à beaucoup de conférences ces derniers mois, des conférences où il rend hommage à Pétain, où il appelle à appliquer intégralement les théories de Charles Maurras, donc des propos assez virulents», a ajouté le président de l'UEJF qui avait demandé son «exclusion définitive».
L'UEJF avait envoyé en ce sens un courrier au président de la faculté, à la ministre de l'Enseignement supérieur, à la Conférence des présidents d'université (CPU) et à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).