France

Maintien de l'ordre : le Parlement européen dénonce l'usage «disproportionné» de la force

Dans une résolution, les députés européens ont dénoncé les violences exercée dans le cadre du maintien de l'ordre. Si l'initiative s'inscrit dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, la France n'a toutefois pas été nommément désignée.

Les députés européens ont condamné ce 14 février l'usage «disproportionné» de la force par la police dans les manifestations, une résolution inspirée par le débat français sur le recours aux lanceurs de balles de défense (LBD) au cours des manifestations des Gilets jaunes.

Dans cette résolution, votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, les députés ont «dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques». Le texte ne vise pas un Etat membre en particulier mais a donné lieu en préambule dans l'hémicycle strasbourgeois à un débat animé auquel ont participé plusieurs eurodéputés français.

Le débat, demandé par une coalition regroupant l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne), avait été dominé en partie, le 11 février, par la situation en France avec les manifestations des Gilets jaunes, même s'il est fait référence à d'autres pays (Roumanie, Espagne, Hongrie, Grèce).

En France, l'usage de LBD face aux manifestants pose question jusque dans les rangs de la police et de la gendarmerie, alors que des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40) sont pointés du doigt pour avoir causé la perte d'un œil chez plusieurs manifestants. Pour autant, saisi sur la question, le Conseil d'Etat a refusé le 1er février dernier de suspendre l'usage de cette arme controversée, arguant qu'elle était un moyen «nécessaire de permettre aux forces de l’ordre» de mener à bien leur mission.

Lire aussi : Blessé lors de l'acte 11 des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues affirme avoir perdu l'usage de son œil