Le 9 février à Paris, jour de l'acte 13 des Gilets jaunes, un manifestant a eu la main arrachée par l'explosion d'une grenade lancée par les forces de l'ordre, lors de violents heurts à proximité de l'Assemblée nationale.
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Le moment précis où la grenade a explosé, qui permet de mieux comprendre le contexte de cette mutilation, a été capturé en images et en direct par l'agence vidéo de RT, Ruptly, qui était sur le terrain pour couvrir la mobilisation du mouvement social.
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Sur les images, on peut voir les forces de l'ordre envoyer de nombreuses grenades lacrymogènes vers les manifestants, que certains ramassent pour les relancer vers les forces de l'ordre. Alors qu'un projectile lancé par la police se trouve à portée de lui, un manifestant se penche alors vers celui-ci et tend la main, semblant vouloir le ramasser. C'est alors que la grenade explose.
Le manifestant, qui a eu la main arrachée, a été immédiatement pris en charge par des streets medics avant d'être évacué par les pompiers de l'Assemblée.
La scène s'est déroulée à hauteur de l'Assemblée nationale à la mi-journée, peu après qu'un groupe d'individus a tenté de forcer une palissade protégeant l'Assemblée nationale, donnant lieu à des affrontements avec la police.
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Plusieurs personnalités politiques et commentateurs ont déploré une nouvelle mutilation, qui vient s'ajouter aux dizaines de blessés graves à déplorer depuis le début du mouvement – des manifestants éborgnés ou ayant perdu l'usage de certains de leurs membres. Plusieurs figures de La France insoumise (LFI), ont à nouveau appelé à l'interdiction des grenades et des lanceurs de balles de défense (LBD), qualifiés d'«inutiles» et «dangereux».
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, n'a pas fait de commentaires sur cette blessure grave. Le député La République en marche (LREM) Florian Bachelier a pour sa part fait polémique en relativisant la gravité de la mutilation (pourtant attestée par les images prises par des journalistes), jugeant notamment qu'il s'agissait de «deux doigts immédiatement pris en charge par nos pompiers exposés depuis des semaines». La préfecture de police de Paris affirme de son côté que le manifestant a eu «quatre doigts arrachés».
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