Le mouvement Black Lines, un groupe d’artistes «artistique et révolutionnaire», né en mai 2018, en référence à mai 1968, a réalisé le 20 janvier une fresque sur plus de 30 mètres de long, rue d’Aubervilliers, sur le thème «hiver jaune», en hommage aux manifestations des Gilets jaunes et leurs nombreux blessés. Sur plus de 30 mètres, les passants peuvent voir des images de violences de la part de la police envers les manifestants, mais aussi celles de casseurs.
Lors de précédents regroupements artistiques organisés par Black Lines, les migrants, la guerre en Syrie et les violences policières avaient été le fil conducteur.
L'initiative n'a pas plu au maire PS de l'arrondissement, Eric Lejoindre. «Je suis contre la mise en avant de la violence», a-t-il expliqué, précisant : «Cela s’est fait sans nous consulter, car on n’aurait pas souhaité afficher Christophe Dettinger ainsi.» Sise dans le XVIIIe arrondissement de Paris, l'installation, en grande partie en noir et blanc, dépeint en effet deux portraits géants de Christophe Dettinger, surnommé le Gitan de Massy, assénant un coup de poing à un gendarme : un acte qui lui a valu d’être placé en détention provisoire en attendant d’être jugé pour violences sur les forces de l’ordre.
La justice statuera ultérieurement sur un recours contre sa détention provisoire qu'il a déposé, avant son procès de février pour l'agression de deux gendarmes lors de l'acte 8 des Gilets jaunes, ont fait savoir ses avocats le 22 janvier.
Lire aussi : Gilets jaunes : une éphémère «rue Dettinger» voit le jour à Bordeaux