Drouet et son collectif dénoncent la «surdité» de Macron et demandent à être reçus à l'Elysée

Le collectif «La France en colère !!!» fondé par Eric Drouet a publié sur Facebook une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Le groupe rejette le grand débat national et déplore que l'Elysée «persiste à ne pas entendre la gronde.»

Le collectif «La France en colère !!!», lancé par le célèbre Gilet jaune Eric Drouet, demande à être reçu par le président de la République française dans une lettre ouverte au ton outré publiée sur Facebook. Les auteurs du document menacent également l'exécutif d'intensifier les actions et évoque des contestataires qui «perdent patience» face à la «surdité» d'Emmanuel Macron. Selon le collectif, le chef d'Etat «persiste à ne pas entendre la gronde.»

Si vous continuez à rester sur votre position, le peuple reprendra le pouvoir, le sien

«Vous continuez à ignorer ce mouvement social qui représente une tranche non négligeable du peuple français. Pas une parole, pas un regard de compassion pour votre peuple», fustige la lettre, qui rejette le grand débat national. Selon le collectif de Gilets jaunes, celui-ci se tient «en dépit de toute indépendance et transparence» : «Nous sommes ouverts au dialogue mais pas avec des conditions unilatéralement élyséennes.»

Le texte plaide aussi pour plus d'écoute de la part du palais présidentiel : «Pour la énième fois, nous en appelons à votre bienveillance et à votre sens des responsabilités pour accepter une rencontre le plus rapidement possible. Vous avez la capacité de donner une issue positive à ce qui se passe en ce moment, mais est-ce que vous en avez vraiment la volonté ? Monsieur le président, écoutez-nous !»

Et «La France en colère !!!» de prévenir : «Si vous continuez à rester sur votre position, le peuple reprendra le pouvoir, le sien. [...] Beaucoup de Gilets jaunes perdent patience et soyez conscient que certains ne resteront pas calmes indéfiniment, malheureusement. [...] Les prochaines semaines s'annoncent relativement dures pour la France. Plus que jamais le mouvement va s'intensifier. [...] Le jour, la nuit, le weekend, la semaine... Nous serons là ! Nous ne craignons plus rien et allons vous surprendre par notre sens de l'effort.»

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