France

Macron ouvre le grand débat à Bourgtheroulde malgré une manifestation de Gilets jaunes (EN CONTINU)

Le président de la République lance à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, le grand débat national. Dans la ville et ses abords, des Gilets jaunes se sont mobilisés, encadrés par une forte présence policière.

Mardi 15 janvier

Emmanuel Macron se montre peu ouvert au rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), une revendication pourtant en vue chez les Gilets jaunes.

«Il ne faut pas raconter des craques : c'est pas parce qu'on remettra l'ISF comme il était il y a un an et demi que la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera. Ça, c'est de la pipe», a déclaré le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron se dit ouvert à des aménagements sur la limitation à 80 km/h.

«Il faut ensemble que l'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre. Il n'y a pas de dogme», a déclaré le président, en appelant les maires à «faire des propositions» sur ce dossier qui «fait partie du débat».

Safia Matahri, sympathisante du mouvement des Gilets jaunes est revenue pour RT France sur le lancement du grand débat national, ce 15 janvier.

«On doit y participer, puisqu'on a des revendications à porter [mais] ce qu'on déplore maintenant c'est que ce ne soit pas monsieur Macron qui nous fasse des propositions», a-t-elle estimé. «C'est-à-dire qu'il attend, comme d'habitude, qu'on fasse le travail à sa place», a-t-il ajouté.

Pourquoi constate-t-on qu'une faible proportion des manifestants porte un gilet jaune à Grand Bourgtheroulde, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron ?

«On m'a demandé de le ranger», témoigne une manifestante dépourvue de gilet jaune, interviewée par RT France ce 15 janvier. «J'ai demandé si je pouvais le garder dans ma main, on m'a dit : "non, il faut le rentrer à l'intérieur"».

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Deux manifestants ont été interpellés à Grand Bourgtheroulde, d'après l'AFP, lors du déplacement d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde.

Les gendarmes ont fait usage de lacrymogène à plusieurs reprises. Une fois alors que les manifestants tardaient à reculer comme le leur demandaient les forces de l'ordre dans le centre du bourg, à quelques centaines de mètres du gymnase de cette petite ville de 3 700 habitants. Il en a été fait usage une seconde fois, selon un gendarme interrogé par l'AFP, pour contenir les Gilets jaunes dans une rue, et les empêcher de rejoindre le gymnase, où se trouvait Emmanuel Macron.

Une correspondante de RT a de son côté signalé l'utilisation de gaz lacrymogènes en dehors de la petite agglomération, près d'un concessionnaire Renault.

Un autre journaliste évoque une ambiance de siège, alors que le calme semble revenir dans la ville.

A son arrivée dans la ville de Grand Bourgtheroulde, vers 15h, le cortège d'Emmanuel Macron a été copieusement hué.

Charlotte Dubenskij, correspondante de RT, a signalé l'arrivée d'un canon à eau mobile dans les environs de Grand Bourgtheroulde, en dehors de l'agglomération, où de nombreux Gilets jaunes se sont rassemblés.

Une journaliste de Paris Normandie évalue un groupe de manifestants aux abords de la petite agglomération «à plus de 400».

Une autre vidéo montre de nombreux manifestants et Gilets jaunes face aux gendarmes mobiles.

Les forces de l'ordre ont fait usage contre une foule nombreuse de Gilets jaunes dans les environs de Grand Bourgtheroulde, en dehors de la petite agglomération.

Des Gilets jaunes, contenus en dehors de l'agglomération de Grand Bourgtheroulde, ont tenté de forcer un barrage de gendarmes.

Des manifestants ont entonné la Marseillaise dans les rues de Grand Bourgtheroulde.

Dans une allocution devant les maires normands, Emmanuel Macron promet une discussion sans «tabou». 

Le chef de l'Etat, qui prend des notes, affirme : «Il y a 35 questions [...] au-delà de celles qui sont écrites, toutes les questions sont ouvertes [...] S'il y a des questions intelligentes, des sujets que je n'ai pas vus qui émergent, ils seront aussi pris. Il ne doit pas y avoir de tabou au moment où l'on se parle.»

Après l'arrivée d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde, les tensions se sont exacerbées entre manifestants et forces de l'ordre. Celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes en centre-ville.

Une correspondante de RT a été témoin de l'utilisation de gaz lacrymogène contre des manifestants dans les environs de Grand Bourgtheroulde.

De nombreux Gilets jaunes sont refoulés à l'approche de la ville choisie par l'exécutif pour lancer le grand débat national ce 15 janvier.

La reporter Aline Leclerc a ainsi filmé la mobilisation de nombreuses personnes, parmi lesquelles certaines portaient des gilets jaunes, aux abords de la ville à midi. 

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L'Elysée diffuse en direct sur les réseaux sociaux l'échange d'Emmanuel Macron avec plus de 600 maires des cinq départements de Normandie à Grande Bourgtheroulde (Eure), qui marque le lancement du grand débat national.

Juste avant le lancement du grand débat national par Emmanuel Macron, le Premier ministre Edouard Philippe précise les modalités d'organisation de ce dernier, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Juste avant l'arrivée d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde, les gendarmes mobiles ont dispersé les manifestants qui s'étaient regroupés place de la mairie.

Une des délégations reçues par la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon a évoqué les thèmes souhaités pour le grand débat, parmi lesquels la question de l'Impôt sur la fortune (ISF) ou encore le pouvoir d'achat.

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Des vidéos font état de tensions entre Gilets jaunes et forces de l'ordre, à Grand Bourgtheroulde, à proximité de la mairie.

La mobilisation des Gilets jaunes est une «chance» pour «réagir plus fort et plus profondément», a assuré Emmanuel Macron lors d'une visite surprise à Gasny (Eure), où il a participé au conseil municipal le jour du lancement du grand débat.

«Je ne veux pas dire que les Gilets jaunes est un mouvement social d'un nouveau type, qu'on va attendre qu'il se fatigue et la vie reprendra son cours [...] Mais c'est une chance pour qu'on puisse réagir plus fort et plus profondément», a déclaré le chef de l'Etat, cité par l'AFP, quelques heures avant le lancement officiel du grand débat à Grand Bourgtheroulde avec plus de 600 maires.

Quelques dizaines de Gilets jaunes ont fait face, dans une atmosphère bon enfant, aux forces de l'ordre, à Grand Bourgtheroulde. Certains ont entonné «Macron, on vient te chercher chez toi». 

Quels thèmes les Français souhaiteraient-ils voir abordés lors du «grand débat national» ? Selon l'institut Elabe, le pouvoir d’achat et les impôts/taxes sont les sujets qui mobilisent le plus les sondés. En effet, 49% des personnes interrogées veulent que le pouvoir d’achat soit abordé (et 22% font de ce thème leur priorité) et 46% les impôts et taxes (18% en font leur priorité). Parmi les personnes se déclarant Gilets jaunes, leur taux d'approbation monte à 65% concernant le pouvoir d’achat et à 47% concernant le thème impôts/taxes.

Alors que le grand débat national s'ouvre, un nouveau sondage Elabe pour BFM TV montre qu'après un recul la semaine précédente, le taux d'approbation des Français concernant le mouvement des Gilets jaunes est en hausse de 7 points, à 67%.

Comment les citoyens français prendront-ils part au grand débat national ? A partir du 21 janvier, leurs contributions pourront être déposées sur le site www.granddebat.fr ou envoyées par courrier postal. Des «kits méthodologiques» et des fiches thématiques sur les thèmes débattus seront distribués aux organisateurs pour faciliter la tenue de débats et des stands de proximité seront installés «dans des lieux de passages du quotidien».

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, lance ce 15 janvier le grand débat national qu'il a appelé de ses vœux, dans la petite commune de Grand Bourgtheroulde (Eure) devant 600 maires normands.

Les membres du gouvernement Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon, respectivement ministre chargé des Collectivités territoriales et secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique, ont été désignés pour chapeauter le débat. En revanche, le flou demeure concernant l'identité des cinq «garants» censés assurer l'«indépendance» de l'initiative, en parallèle des deux membres de l'exécutif. Selon Matignon, ils devraient être nommés le 18 janvier.

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