Sur France Inter, Marlène Schiappa, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, était l'invitée du grand entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé le 10 janvier. A cette occasion, elle s'est demandé s'il n'y avait pas des «puissances étrangères qui finanç[aient] les casseurs et les violences urbaines dans Paris».
Marlène Schiappa a, par ce biais, expliqué pourquoi elle avait déclaré souhaiter savoir qui avait participé à la cagnotte Leetchi en soutien au boxeur Christophe Dettinger, qui s'en est pris physiquement à deux gendarmes lors de l'acte 8 des Gilets jaunes à Paris.
S'inspirant du principe bancaire du Know Your Customer qui consiste à «connaître et pouvoir identifier les personnes qui font des transactions financières», elle a expliqué : «je ne demande pas un tableur Excel avec les noms des donateurs de la cagnotte de Leetchi, ça ne me concerne en rien. La question que j'ai posée c'est : qui finance les casseurs ? Des puissances étrangères ? La question n'est pas incongrue, eu égard aux positions de responsables italiens.»
La raison de cette suspicion envers nos voisins cisalpins ? Les deux vice-présidents du Conseil des ministres et chefs des deux partis membres de la coalition au pouvoir italien ont en effet annoncé le 7 janvier que le gouvernement italien soutenait le mouvement des Gilets jaunes.
«Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple», a ainsi affirmé le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, patron de la Ligue (droite anti-immigration). L'homme fort du gouvernement italien a néanmoins fait savoir qu'il condamnait avec une «totale fermeté» la violence des dernières manifestations.
Le ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, et chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio, a de son côté lancé un «Gilets jaunes, ne faiblissez pas !» à l'adresse des manifestants français.
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