Dans la foulée de l'acte 8 des Gilets jaunes, entre autres marqué par une scène montrant l'ex-boxeur Christophe Dettinger rouer de coups des gendarmes sur un pont parisien, un homme se présentant comme appartenant au peuple du voyage a appelé sa communauté à «monopoliser Paris [...] pour plusieurs jours», provoquant directement les forces de l'ordre à travers un discours adressé à Emmanuel Macron : «Je peux te dire que maintenant on va les essouffler les CRS, on va tellement vous en faire baver que vous allez descendre de votre piédestal».
Dans sa vidéo, relayée ce 8 janvier sur Twitter, l'homme a d'emblée exprimé son soutien à l'ancien champion de boxe, lui-même d'origine gitane. «Tu as agi comme il fallait, les forces de l'ordre n'ont pas à être au dessus des lois», a-t-il entre autres estimé.
Macron je vais te dire quelque chose : les gitans c'est comme les braises.
Après avoir qualifié le comportement de Christophe Dettinger d'«honorable» - alors que le principal intéressé avait lui-même confié avoir «mal agi» - l'homme de la vidéo n'a pas tardé à interpeller le président de la République en personne : «Macron je vais te dire quelque chose : les gitans c'est comme les braises, quand t'as une braise qui est bouillante et que tu souffles dessus, ça ravive une flamme [...] Tu as attisé le feu [...] Comme tu as attisé la haine, tu vas attiser tout le peuple gitan, et quand [il] va vraiment se réveiller, ça va être autre chose que ce qui se passe en ce moment, là on va te faire du dégât, là on va te faire du grabuge».
Avant de se rendre de lui-même aux autorités, Christophe Dettinger dit le «gitan de Massy» avait, à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux, expliqué son action, non sans émotion. «Je suis un Gilet jaune, j'ai la colère du peuple qui est en moi [...] Je me suis fait gazer avec mon ami et ma femme, à un moment, la colère est montée en moi. Oui, j'ai mal réagi, mais je me suis défendu» avait-il entre autres affirmé, avant d'appeler les Gilets jaunes à «continuer le combat pacifiquement».