Cédric, gendarme mobile déployé à Paris lors de l'acte 8 des Gilets jaunes le 5 janvier, a témoigné au micro de BFM TV. Il a été blessé au cours de violents affrontements survenus notamment sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Dans des images de ces scènes de violences, on voyait notamment un ancien boxeur, qui s'est depuis rendu à la police, asséner des coups de poings à un gendarme mobile protégé par un bouclier et un casque. Dans une autre vidéo, le même boxeur était filmé, avec d'autres, en train de donner des coups de pieds à un agent à terre.
«On avait pour but de maintenir les manifestants d'un côté [du pont]», raconte le gendarme, ajoutant : «Au bout d'un moment c'est monté en pression, il y a eu des jets de projectiles [...] pierres, bombes agricoles.»
Après avoir été poussé par des centaines de personnes, selon son témoignage, Cédric rapporte : «Il y a un manifestant qui est arrivé par derrière, m'a projeté de là et à partir de là plusieurs m'ont roué de coups, dont la personne qui m'a jeté au sol, le fameux boxeur.» Il ajoute : «Et c'était taper pour vraiment faire mal, voire tuer s'il pouvait.»
Le 7 janvier, l'ex-boxeur s'est présenté de lui-même à la police, après avoir enregistré une vidéo sur Facebook dans laquelle il a reconnu avoir «mal agi» et a appelé les Gilets jaunes à «continuer le combat [...] pacifiquement». Il a été placé en garde à vue. Le gendarme mobile frappé au sol est sorti de l'hôpital avec 15 jours d'ITT.
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