France

«Inacceptables», «insupportables» : LR et RN dénoncent les violences contre les motards de la police

Après avoir lancé des grenades lacrymogènes vers un groupe de Gilets jaunes, des motards de la police ont été attaqués sur les Champs-Elysées par une vingtaine d’individus. Des responsables de droite et du RN ont dénoncé avec vigueur ces violences.

La vidéo de violences à l'encontre de quatre motards de la police aux abords de l’avenue des Champs-Elysées durant l'acte 6 de la mobilisation des Gilets jaunes, le 22 décembre, a suscité des réactions indignées à droite de l’échiquier politique. 

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Alors que plusieurs centaines de manifestants investissaient l'avenue parisienne, quatre fonctionnaires des forces de l'ordre ont tenté de disperser le rassemblement à l'aide de grenades lacrymogènes. Ils ont ensuite été pris à partie par une vingtaine d'individus qui leur ont notamment jeté des trottinettes, des pavés et des pots de fleurs. L'un des fonctionnaires de police alors en difficulté a mis en joue les manifestants avec son arme de service, avant de quitter rapidement les lieux avec ses deux autres collègues.

«Les violences subies aujourd'hui par les motards de la police nationale à Paris sont inacceptables», a notamment réagi Eric Ciotti le jour même des événements. Le député Les Républicains (LR) a appelé à sanctionner «très lourdement» les auteurs de ces violences et apporté dans la foulée son soutien aux forces de l’ordre.

La porte-parole de LR Laurence Sailliet s’est exprimée en des termes similaires : «Ces violences sur nos policiers sont inacceptables et insupportables. Cette fois elles sont filmées, mais nous savons bien qu’ils ont été victimes de nombreuses agressions. Aucune tolérance pour ces voyous qui attaquent ceux qui nous protègent.»

Des cadres du Rassemblement national (RN) ont fait entendre un son de cloche similaire. «Odieuse et lâche agression contre ces policiers. Rien ne peut justifier cette tentative de lynchage», s’est ainsi insurgé le député Gilbert Collard.

Son collègue député (RN) Louis Aliot a fait connaître son soutien aux quatre motards de la police, en relayant un tweet de la déléguée syndicale d'Unité SGP Police-Force ouvrière Linda Kebbab, dans lequel celle-ci déclare : «Nos collègues victimes ce soir [du 22 décembre] d’un lynchage sur les Champs-Elysées. S’ils n’étaient pas parvenus à fuir, abandonnant une moto, auraient ils été tués ? C’est ce qu’ils subissent depuis un mois. Stop à la désinformation quand ils doivent se défendre.»

Selon les chiffres de l'exécutif, l'acte 6 du mouvement des Gilets jaunes a mobilisé à travers l'hexagone 38 600 participants. Certains rassemblements ont été marqués par des violences isolées, notamment à l'encontre de journalistes ou encore de policiers. 220 interpellations ont été menées.

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