Selon les informations du journal Le Parisien, les lycéens restent fortement mobilisés ce 10 décembre dans le département de l'Essonne, avec déjà des dégradations et des interpellations dans le cadre de la mobilisation anti-gouvernementale.
Devant le lycée Brassens de Courcouronnes, des feux de poubelles ont été signalés et des projectiles auraient été jetés en direction des forces de l’ordre, notamment des feux d’artifices. Ironie du sort, c'est la ville qu'avait choisie Laurent Nunez, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, pour démontrer l'efficacité de la police de sécurité du quotidien (PSQ) le 26 novembre.
Deux voitures ont été retournées à Ris-Orangis et des violences ont été constatées dans les villes de Massy, Sainte-Geneviève-des-Bois et Corbeil-Essonnes.
Par ailleurs, des lycées ont été bloqués à Longjumeau et Morangis : «Un groupe d’élèves bloque pour faire entendre leurs revendications. Nous avons beaucoup parlé avec eux pour essayer de contenir la situation. Pour l’instant, ils laissent entrer par petits groupes des lycéens. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il y a beaucoup de monde devant l’établissement. On n’est pas à l’abri d’éléments extérieurs qui viennent pour que ça dégénère», a expliqué Sandrine Gelot, maire de Longjumeau au Parisien. Plusieurs individus ont été interpellés pour des bris de glace.
Dès le 3 décembre, seulement deux jours après un rassemblement de Gilets jaunes entaché de violences, les lycéens ont organisé des blocages et des mouvements de contestation, souvent émaillés d'affrontements avec les forces de l'ordre, comme à Aubervilliers. Ces incidents se sont poursuivis toute la semaine en Ile-de-France et à travers tout le territoire. Dans ce contexte, une scène d'interpellation filmée et mise en ligne de plusieurs dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie, a particulièrement ému les réseaux sociaux et la classe politique de gauche, le 6 décembre.