«On a été gazés» : BHL évoque Birkenau et la Ghouta pour dénoncer des déclarations de Gilets jaunes
Des Gilets jaunes ont dénoncé le 1er décembre l’usage abusif de bombes lacrymogènes par les forces de l’ordre face aux manifestants à Paris. L'expression utilisée par certains d’entre eux pour exprimer leur colère a révolté Bernard-Henri Levy.
L'essayiste Bernard-Henri Levy, surnommé BHL, s’est indigné le 1er décembre de la manière dont certains Gilets jaunes déploraient – sur RT France et d'autres médias – l’usage systématique, par les forces de l’ordre, de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants lors de la mobilisation parisienne.
🇫🇷 Des #GiletsJaunes sur RT confient qu'on « ne gagne pas une bataille en lançant des roses sur les #ChampsÉlysées » et, très en colère, affirment que nous sommes « en dictature » : « dès que l'on essaie de discuter, on nous gaze ». #1erDecembrepic.twitter.com/pvIbwcXPDO
— La Plume Libre (@LPLdirect) 1 décembre 2018
«"On a été gazés", répètent, en boucle, sur toutes les chaînes, les Gilets jaunes ... Savent-ils ce que "gazé" veut dire ?», a ainsi écrit le philosophe sur Twitter et Facebook.
« On a été gazés », répètent, en boucle, sur toutes les chaînes, les #GiletsJaunes... Savent-ils ce que « gazé » veut dire ?
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) 1 décembre 2018
Une réaction qui a fortement agacé de nombreux internautes qui lui ont souvent reproché de dénaturer un terme en lui conférant une dimension historique alors qu’il est couramment utilisé.
Ben.. Si.. Y a une erreur ? pic.twitter.com/0SB7DOFs4K
— VinzZ Révolution jaune fluo (@vinzzzZ13) 1 décembre 2018
Oui prendre du produit lacrymogène dans la figue, propulsé par un gaz maintenu sous pression dans un récipient idoine et éjecté à grande vitesse par un orifice contrôlé par une gâchette .
— Sélim Bouchareb φ🔻☮️✊🏻 #FI (@majortom38) 1 décembre 2018
De rien pic.twitter.com/47jqWaapmm
Fortement irrité par ces réactions, BHL a renchéri quelques heures plus tard : «A l’attention des hypocrites qui font semblant de ne pas comprendre, je persiste et signe : "être gazé" à Verdun ou, en Syrie, à la Ghouta [pour ne pas parler de Birkenau] n'a rien à voir avec les lacrymogènes d’aujourd’hui.»
A l’attention des hypocrites qui font semblant de ne pas comprendre, je persiste et signe: "être gazé" à Verdun ou, en Syrie, à la Ghouta (pour ne pas parler de Birkenau) n'a rien à voir avec les lacrymogènes d’aujourd’hui. pic.twitter.com/Rh5KuIFGm5
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) 2 décembre 2018
Une nouvelle fois, les réactions ne se sont pas fait attendre. Beaucoup d’internautes lui reprochant, entre autres, d’atteindre le célèbre point Godwin.
Et ce mec est l'un des "philosophe" les plus médiatisé des 30 dernières années. Incroyable imposture intellectuel souvent imité mais jamais égalé. Passer maître dans l'art du point godwin. S'il te plait pour la France pour le monde même, ferme la @BHL
— JostØphe (@JostopheM) 2 décembre 2018
Pourquoi faire cette comparaison alors ?
— laurmat (@loupdmer) 2 décembre 2018
Point godwin permanent, et volonté de sanctuariser certains mots du dictionnaire, manipulation du génocide des juifs, vous êtes un grand pervers Bernard..
L'emploi de gaz lacrymogènes amènent à avoir des gens gazés point.#pointvocabulaire
Dans un texte publié le 21 novembre sur son site La règle du jeu, Bernard-Henri Levy avait estimé que les Gilets jaunes ne constituaient «pas l'émanation du pays réel qui s'opposerait aux élites parisiennes déconnectées». Plus tôt, le 17 novembre, l'écrivain avait repris la notion de «poujadisme» pour définir les Gilets jaunes.