Répondant à l'exaspération exprimée par les «gilets jaunes», mobilisés depuis le 17 novembre contre la hausse des prix des carburants, le chef du gouvernement Edouard Philippe a, entre autres, affirmé avoir entendu «la colère», «la souffrance» ou encore «l'absence de perspective» à l'origine du mouvement. Pour autant, le Premier ministre a affirmé que l'exécutif ne reculerait pas et tiendrait le cap.
En sera-t-il de même pour les «gilets jaunes» ? Se dirige-t-on vers un mouvement s'inscrivant dans la durée alors que des actions de blocage ont toujours lieu ce 19 novembre ?
Des «gilets jaunes» bloquent l'accès à des sites pétroliers
En Ille-et-Vilaine, sur l'axe routier Rennes-Angers, des «gilets jaunes» ont entamé, tôt dans la matinée, une action de blocage au niveau de la commune de Vern-sur-Seiche, à proximité d'un dépôt pétrolier, comme le rapporte le compte Twitter de Ouest-France pour le département.
En Charente-Maritime, des accès aux sites pétroliers de la Pallice ont également été investis par des manifestants, comme en témoigne notamment une image diffusée par un journaliste de Ouest-France.
Dans les Bouches-du-Rhône, le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer est aussi bloqué par des «gilets jaunes», selon France Info. L'information a aussi été relayée par le compte Twitter «Maritima Médias», qui a publié la photographie d'un poids lourd à l'arrêt, avant le lever du soleil.
Des blocages se poursuivent sur différents axes routiers dans diverses régions de France, selon France Info. Dans le nord, par exemple, l'autoroute A16 s'est retrouvée fermée à hauteur de Calais en direction de la Belgique à 5h.
Au lendemain de la première mobilisation nationale des «gilets jaunes» du 17 novembre, qui a réuni plusieurs centaines de milliers de citoyens à travers toute la France, le Premier ministre avait commenté le mouvement, affirmant qu'après avoir entendu et compris les revendications des manifestants, le gouvernement ne comptait pas reculer.
Le président de la République, en revanche, ne s'est pas exprimé au sujet de la mobilisation des «gilets jaunes» depuis son lancement. Le 18 novembre, le cabinet présidentiel a justifié cette absence de réaction par le déplacement à Berlin d'Emmanuel Macron : «Ce jour du 18 novembre est un jour de deuil national en Allemagne. Le président de la République doit en tenir compte. Il y a un devoir de décence qui s'impose.»
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