France

«Gilets jaunes»: Macron espère mettre fin à la mobilisation par le «dialogue» (EN CONTINU)

Des «gilets jaunes» poursuivent leurs actions au 4e jour d'une mobilisation contre la hausse du prix des carburants. Silencieux jusqu'alors, le président de la République a déclaré qu'il comptait y mettre fin par le «dialogue» et l'«explication» .

Mercredi 21 novembre

Le député non-inscrit Jean Lassalle a provoqué ce 21 novembre une brève et rare suspension de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée en arborant un «gilet jaune», alors que le président LREM de l'Assemblée Richard Ferrand lui avait intimé de le retirer.

«Retirez ce gilet !», «allez manifester hors de cet hémicycle», a lancé Richard Ferrand à plusieurs reprises à l'élu des Pyrénées-Atlantiques, imperturbable.

Emmanuel Macron a déclaré le 21 novembre, en ouvrant le conseil des ministres, que «la sévérité sera[it] de mise» contre «des comportements inacceptables» lors des manifestations des «Gilets jaunes», a fait savoir le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Benjamin Griveaux a précisé que la mise en œuvre de «solutions visibles» sera engagée par le gouvernement «dans les semaines qui viennent [en] y associant les forces de transformation du pays : les élus locaux, les collectivités locales, les responsables syndicaux et patronaux». 

Mardi 20 novembre

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a déclaré que les «gilets jaunes» pourraient manifester à Paris le 24 novembre 2018, mais pas à la Concorde, à proximité de l'Elysée. Le 18 novembre, à la suite des manifestations de la veille, le périmètre de la présidence avait été transformé en large camp fortifié.

«On a entendu parler de la Concorde, ça n'est pas possible. On interdit systématiquement les manifestations déclarées sur la Concorde, on essaie toujours de trouver des lieux plus "sécures"» a précisé Laurent Nunez, cité par l'AFP, répétant l'appel des autorités à déclarer la manifestation auprès de la Préfecture de police de Paris.

L’Assemblée nationale a approuvé à une large majorité en première lecture l’ensemble du projet de budget 2019, recettes et dépenses, qui contient la hausse de taxes sur les carburants dénoncée par le mouvement des «gilets jaunes».

Les élus de La république en marche (LREM) et du MoDem ont voté pour, et tous les autres groupes de l'Assemblée majoritairement contre.

Un motard de 37 ans, grièvement blessé dans la Drôme après une collision le 19 novembre avec une camionnette qui manœuvrait pour éviter un barrage de «gilets jaunes», est décédé le 20 novembre des suites de ses blessures, selon une source judiciaire citée par l'AFP.

L'accident s'était produit vers 7h30 sur la N7 à Portes-lès-Valence alors que le motard remontait par la gauche la file de voitures d'un bouchon causé par un barrage filtrant de «gilets jaunes». La victime avait ensuite percuté une camionnette, qui était entrain de faire un demi-tour pour éviter l'embouteillage, selon la même source.

«On vit un moment d’inquiétude parce qu’on se fait engueuler, parce que la situation est tendue. C’est difficile la transformation qu’on a engagée [mais] je pense que nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination», a lancé le Premier ministre Edouard Philippe à la réunion de groupe des députés LREM, selon des participants cités par l'AFP, à propos des mobilisations des «gilets jaunes».

Le président français Emmanuel Macron, muet jusqu'alors sur le mouvement des «gilets jaunes» contre la hausse des carburants, a estimé en Belgique que «c'est par le dialogue» et «l'explication» qu'il serait possible d'y mettre fin.

«Le gouvernement est actuellement confronté à des protestations. C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir, dans l'explication, dans la capacité à trouver à la fois le bon rythme et les solutions de terrain», a déclaré le chef d'Etat selon l'AFP, lors d'un débat en compagnie du Premier ministre belge Charles Michel, avec quelque 800 étudiants à l'université de Louvain-la-Neuve, au second jour de sa visite d'Etat en Belgique.

Sans citer nommément les «gilets jaunes», qui mènent des opérations de blocage depuis le 17 novembre, le chef de l'Etat a jugé «normal» qu'il y ait des protestations car «les choses ne se font pas spontanément». La transition écologique «suppose de changer les habitudes, ce n'est jamais aisé», a-t-il ajouté, en souhaitant que, «collectivement, il [était nécessaire] qu'on ait un esprit de responsabilité».

Des véhicules ont été incendiés et des magasins pillés durant la nuit du 19 novembre à La Réunion, en marge des manifestations des «gilets jaunes», poussant les autorités à instaurer un couvre-feu partiel et à fermer les écoles.

Quatre hommes soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat le jour de la première mobilisation des «gilets jaunes» ont été mis en examen et placés en détention provisoire. L'un d'eux a admis soutenir Al-Qaïda.

Marine Le Pen a estimé ce 20 novembre que le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en «inversant les responsabilités», ajoutait «l'injustice à l'injustice» et «radicalisait le mouvement» des «gilets jaunes» contre la hausse des taxes sur les carburants.

«La quasi-totalité des blessés l'ont été par des inconscients criminels qui ont foncé sur des gilets jaunes et des policiers», a poursuivi sur Twitter la présidente du Rassemblement national.

Des «gilets jaunes» corses ont décidé ce 20 novembre de lever le blocage du dépôt pétrolier de la Marana, dans la région de Bastia.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a dénoncé sur les ondes de France Info «un certain nombre de dérives dans ces manifestations, homophobes, racistes», avec «de la violence».

A Caen, les forces de l'ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour déloger des «gilets jaunes» à l'origine du principal barrage de l'agglomération. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture. «Les manifestants n'ont pas obtempéré. Donc gaz lacrymogène et donc interpellations sous l'autorité du procureur de la République», a indiqué à l'AFP Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet du Calvados, rappelant que seuls les barrages filtrants étaient tolérés.

Selon le communiqué de la préfecture, «les manifestants sur ce lieu de rassemblement se sont signalés par des comportements irresponsables et dangereux, en particulier à la faveur de la nuit, qui les mettent en danger, mettent en danger nos concitoyens et dégradent les biens publics». La préfecture évoque ainsi la «rétention de poids lourds», «des vols dans des entreprises environnantes», des «rodéos» ou la «confection d'engins incendiaires artisanaux».

Un peu plus tard dans la matinée, les forces de l'ordre sont également à nouveau intervenues, sans lacrymogène ni interpellations, pour débloquer «une centaine de camions» à Lisieux, selon la préfecture.

Un automobiliste de 41 ans qui avait renversé un policier en forçant un barrage de «gilets jaunes» a été condamné à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes), a-t-on appris auprès de son avocate. Le 17 novembre, le quadragénaire, vendeur dans un magasin de motos, se rendait à son travail lorsqu'il a été bloqué par une cinquantaine de «gilets jaunes» à Grasse. 

Son avocate, Maître Aurélie Jourde, a plaidé l'état de panique et de stress du conducteur pris à partie, selon elle, par une cinquantaine de gilets jaunes qui ont secoué sa voiture et lui ont donné des coups de poing par la vitre avant. L'automobiliste a alors forcé le barrage, renversant un policier. 

Il devra verser 3 000 euros de dommages-intérêts au fonctionnaire, légèrement blessé. Poursuivi initialement pour violences volontaires aggravées avec arme par destination, le prévenu a vu les faits requalifiés par le tribunal en violences involontaires.

La préfecture de La Réunion a décidé de fermer tous les établissements scolaires et crèches de l'île ce 20 novembre, en réaction aux violences commises en lien avec la mobilisation des «gilets jaunes». La veille, des commerces ont en effet été incendiés et vandalisés au Port, à Saint-Denis ainsi qu'à Saint-Paul. Le McDonald's du Port a notamment été vandalisé et pillé dans la nuit. De nombreux barrages sont toujours en place à Saint-André, Saint-Louis et Saint-Paul.

Dans l’Yonne, alors que les CRS ont débloqué le rond-point de Rosa Park, au sud de Sens, des manifestants l'ont réinvesti ce 20 novembre.

Un point sur le blocage des dépôts de carburant : 
- Dans le Puy-de-Dôme, un dépôt de carburant est bloqué depuis le 19 novembre au soir par des manifestants à Cournon-d’Auvergne, en périphérie de Clermont-Ferrand.
- Les deux dépôts de carburants du port de commerce de La Pallice, près de La Rochelle, sont bloqués ce jour par des «gilets jaunes».
- En Corse, des «gilets jaunes» ont décidé de lever le blocage du dépôt pétrolier de la Marana, au sud de Bastia.
- Le dépôt pétrolier de Lespinasse, en Haute-Garonne, est toujours bloqué.

La raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, est bloquée ce 20 novembre, rapporte France Bleu Paris.

Les forces de l'ordre sont intervenues ce 20 novembre au matin pour débloquer l'accès au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, au sud de Rennes, et libérer la circulation sur la route Rennes-Angers, a annoncé la préfecture d'Ille-et-Vilaine dans un communiqué. Une opération qui s'est déroulée «dans le calme, sans incident», selon la même source.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé ce 20 novembre sur France 2 la «dérive totale» du mouvement des «gilets jaunes» débuté le 17 novembre contre la hausse des taxes, sur le carburant notamment. L'ancien député socialiste a pointé du doigt une «radicalisation», un «très très grand nombre de blessés» et «des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens».

Alors que la France «doit faire face à des risques sécuritaires majeurs, dont le risque terroriste qui est toujours présent, il faut avoir en tête que la mobilisation massive de nos forces de sécurité a aussi un effet sur notre capacité à intervenir sur d'autres sites du territoire», a-t-il poursuivi.

Lundi 19 novembre

A Coutevrault (est de Paris, autoroute A4), des «gilets jaunes» organisent une opération péage gratuit.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a appelé ce 19 novembre dans la soirée «solennellement» les «gilets jaunes» au respect du principe de la libre circulation et averti que les déblocages menées par les forces de l'ordre allaient se poursuivre. 

«Je demande solennellement, mais fermement, à ceux et celles qui veulent manifester de continuer à manifester s'ils le veulent, mais sans chercher à bloquer et à atteindre la liberté de chacune et chacun», a déclaré le ministre lors d'un point presse. «Les opérations de déblocage vont donc se poursuivre dans les heures qui viennent», a-t-il ajouté, précisant avoir demandé aux préfets et aux forces de l'ordre de «veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles».

Un «gilet jaune» a été arrêté et placé en garde à vue, ce 19 novembre en fin d'après-midi, après avoir frappé un lieutenant de gendarmerie à Viry-Noureuil (Aisne).

Selon le récit fait à l'AFP par des gendarmes de l'Aisne, vers 16 heures, ce lieutenant, qui était en service et occupé à un travail de sécurisation de la zone, est descendu de son véhicule pour retirer une barrière et pouvoir passer, à proximité d'un rond point tenu par des «gilets jaunes».

«Il a été pris à partie par un gilet jaune qui lui a mis un coup de poing au visage. Le lieutenant a été hospitalisé pour des examens», a détaillé la même source.

Des forces de l'ordre ont eu recours lundi après sommation à des gaz lacrymogènes pour déloger près de 150 «gilets jaunes» qui bloquaient 200 poids-lourds, à Lisieux (Calvados). «Les manifestants ne se sont pas dispersés après les sommations d'usage par l'autorité civile», a précisé à l'AFP Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet du Calvados.

Le maire de Béziers Robert Ménard a estimé sur Twitter que les «gilets jaunes» étaient plus proches du joueur de l'équipe de France Olivier Giroud que de Karim Benzema. Pour la raison, selon lui que les manifestants ont entonné la Marseillaise.

Environ 20 000 personnes se sont rassemblées sur 350 sites ce 19 novembre, selon un décompte effectué par les forces de l'ordre. A titre comparaison, les «gilets jaunes» étaient au moins 290 000 sur plus de 2 000 sites recensés le 17 novembre. Au cours du week-end, une femme est décédée et 511 personnes ont été blessées, dont 17 grièvement. 183 personnes ont été placées en garde à vue.

Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a répété ce 19 novembre qu'il n'abandonnerait pas l'augmentation de la taxe carbone «à la première difficulté» constituée par les «gilets jaunes» et dénoncé la «démagogie» des «irresponsables politiques».

Il s'exprimait devant la presse à Pékin, dans le cadre de l'inauguration de l'année franco-chinoise de l'environnement, qui vise à renforcer la coopération bilatérale en matière de biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique.

Les «gilets jaunes» ont ciblé ce 19 novembre, plusieurs dépôts pétroliers, notamment à Port-la-Nouvelle (Aude), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Frontignan (Hérault) ou Valenciennes (Nord). Ici, les manifestants bloquent le site de Portes-lès-Valence, dans la Drôme.

Emmanuel Macron reste droit dans ses bottes. En déplacement en Belgique, le chef d'Etat a fait savoir qu'il ne répondrait pas aux questions sur le mouvement des gilets jaunes. «J'y répondrai en temps voulu. Mais ce n'est pas le lieu aujourd'hui», a-t-il précisé, interrogé par un journaliste du Figaro

Mélodie Mirandela, l'une des militantes des «gilets jaunes», a martelé sur plateau de RT France que ceux-ci ne «lâcher[aient] pas».

Plusieurs publications de presse locale à travers la France ont fait état de cas d'agressions ou incidents racistes ou homophobes de la part de «gilets jaunes» depuis le début du mouvement.

«Deux hommes, victimes d'une agression homophobe sur l'un des barrages», titrait par exemple La voix de l'Ain, à la fin de la journée du 17 novembre.

«Une conductrice sans gilet jaune forcée de retirer son voile à Saint-Quentin», informait le même jour Le Courrier picard.

Le lendemain, la police de Cognac a signalé au procureur de la République des incidents racistes en marge d'un blocage organisé dans la commune, comme le rapportait La Charente Libre. De fait, une vidéo diffusée le 18 novembre témoigne d'altercations lors de laquelle retentissent des propos racistes.

Dans les Bouches-du-Rhône, le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer est bloqué par des «gilets jaunes» selon France Info. Une information par ailleurs évoquée par le compte Twitter «Maritima Médias» qui a posté la photo d'un poids lourd à l'arrêt, avant le lever du soleil.

En Charente-Maritime, des accès aux sites pétroliers de la Pallice ont été investis par des manifestants. En témoigne notamment une image diffusée par un journaliste de Ouest-France.

En Ile-et-Vilaine, sur l'axe routier Rennes-Angers, des «gilets jaunes» ont entamé, tôt dans la matinée, une action de blocage au niveau de la commune de Vern-sur-Seiche, à proximité d'un dépôt pétrolier, comme le rapporte le compte Twitter de Ouest-France pour le département.

Dans le département de la Haute-Marne, à Saint-Dizier, un «gilet jaune» a été percuté par un poids lourd à 3h du matin, alors qu'il participait à un barrage nocturne. Selon une source policière rapportée par BFMTV, le chauffeur du camion a été interpellé. Quant à l'homme percuté, il est grièvement blessé et souffrirait de plusieurs fractures.

Le gouvernement embarrassé par le mouvement des gilets jaunes

Dimanche 18 novembre

«On a entendu [...] de la colère mais on a aussi entendu de la souffrance, l'absence de perspectives. L'idée que les pouvoirs publics, depuis longtemps, ne répondaient pas au sentiment [...] d'abandon», commence Edouard Philippe, déplorant : «On a vu hier [...] pas partout [...] des scènes d'anarchie»

Il assure que certaines revendications des manifestants cadrent avec les promesses du gouvernement, et notamment selon lui le «ras le bol fiscal». Le Premier ministre promet que son gouvernement va baisser les impôts et les taxes.

«Le cap, il est bon, et nous allons le tenir. Ce n'est pas quand ça souffle qu'il faut changer de cap», affirme-t-il en revanche.

Le Premier ministre français Edouard Philippe doit s'exprimer lors du journal télévisé de 20h de France 2.

L'un des citoyens qui avait appelé à manifester le 17 novembre à Paris convoque un nouveau rassemblement place de la Concorde à Paris le 24 novembre. Sur Facebook, son événement compte plus de 10 000 participants et 70 000 intéressés.

L'agence de presse française Line Press diffuse sur Twitter une vidéo dans laquelle on entend une membre des forces de l'ordre faire une dernière sommation aux «gilets jaunes» à Paris, sur les Champs-Elysées. 

«On va faire usage des armes», lance-t-elle.

Les forces de l'ordre sont intervenues dans l'après-midi au niveau de l'échangeur d'Ifs au sud de Caen pour disperser un millier de «gilets jaunes», notamment au moyen de gaz lacrymogènes.

Arrivés par l'est de l'échangeur, neuf cars de gendarmes mobiles étaient visibles au niveau de l'échangeur - le plus important point de blocage autour de l'agglomération de Caen dimanche -, où les forces de l'ordre se sont déployées.

Les «gilets jaunes» y avaient installé un barrage filtrant à la mi-journée, laissant passer les véhicules au compte-goutte.

Raphaël Duret, conseiller municipal de Bourg-en-Bresse, rapporte avoir été victime d'une agression homophobe présumée, qui aurait été perpétrée par des «gilets jaunes».

Il rapporte à l'hebdomadaire régional La Voix de l'Ain qu'il arrivait à un barrage avec son compagnon lorsqu'il aurait entendu dire : «Je le reconnais, c'est un pédé»

Les manifestants s'en seraient alors pris à leur véhicule, une Twingo, et auraient brisé notamment leur pare-brise arrière, avant que deux policiers présents sur place n'interviennent.

Raphaël Duret envisage de déposer plainte.

Le ministre de l'Intérieur a condamné des «actes odieux».

«J'ai eu Raphaël Duret au téléphone ce matin qui m'a indiqué son intention de porter plainte et qui m'a dit : "On a été pris à partie comme d'autres mais on a eu un peu plus à partir du moment où ils ont su qu'on était gay"», explique à l'AFP le maire PS de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat.

«Philippe Martinez, un homme qui est resté cohérent et républicain en refusant de manifester avec le Rassemblement national», s'est félicité ce 18 novembre, sur Radio J, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. 

Invitée ce 18 novembre du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI, Marine Le Pen a salué le «très grand succès» de la mobilisation des «gilets jaunes». 

«J'encourage le gouvernement à dire qu'il a entendu le message et donner les décisions qui vont ramener la paix. Et pour l'instant je n'entends rien», a-t-elle affirmé tout en dénonçant «le mépris» du gouvernement qui entend maintenir son projet d'augmentation de la taxe carbone à compter du 1er janvier.

Selon le parquet de Chambéry, la conductrice qui a provoqué la mort d'une manifestante en Savoie a été mise en examen.

Le Premier ministre Edouard Philippe s'exprimera à 20h sur France 2 ce 18 novembre au sujet du mouvement des «gilets jaunes», qui se poursuit – avec une moins grande intensité – au lendemain d'une journée de mobilisation nationale.

«Le gouvernement a entendu bien sûr cette manifestation, qui est importante [...] et qui a voulu montrer qu'il y avait un ras-le-bol fiscal», a déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin au micro de Radio J, tout en vantant l'action du gouvernement pour baisser les impôts.

Gérard Collomb, maire de Lyon et ex-ministre de l'Intérieur, qui a claqué la porte du gouvernement avec fracas en octobre dernier, a tweeté à propos des «gilets jaunes» : «Face aux événements d’hier, il nous faut plus que jamais être à l’écoute de nos territoires et rassembler nos concitoyens pour répondre aux défis actuels et à venir.»

Selon Sébastien Meurant, sénateur Les Républicains (LR) du Val-d’Oise, invité sur le plateau de RT France ce 18 novembre, la mobilisation des «gilets jaunes» est «incontestablement» un succès.

Dans les Pyrénées orientales, des actions se poursuivent au péage du Boulou sur l'A9, dernier péage avant l'Espagne. L'AFP précise que les voies sont bloquées entre l'Espagne et la France, occasionnant six kilomètres de bouchon.

Une photo témoignant de l'action en cours a été diffusée sur Twitter.

Alors qu'un barrage filtrant avait été mis en place dans la matinée au niveau du pont d'Aquitaine à Bordeaux, la voie devrait être rouverte à la circulation après le nettoyage de la chaussée, selon France Bleu Gironde qui rapporte une déclaration de la préfecture.

Dans le sud-est de l'Hexagone, la mobilisation des «gilets jaunes» se concentre dans le Vaucluse. Une centaine de motards ont entamé une opération escargot «encadrée par les forces de l'ordre pour sécuriser le parcours» sur la nationale 7. Des barrages sont recensés le long de l'autoroute A7, rendant notamment les entrées impossibles à Avignon Nord, à proximité du centre commercial du Pontet.

En milieu de matinée, des «gilets jaunes» ont lancé une opération de parking gratuit au parc de Disneyland Paris, en Seine-et-Marne.

«Nous, on veut prolonger le mouvement aujourd'hui, demain. On est plusieurs à avoir posé une semaine de vacances pour continuer» a déclaré à l'AFP Arnaud, 47 ans, fonctionnaire territorial.

La préfecture des Vosges a publié un communiqué récapitulant les sites perturbés ce 18 novembre dans le département par des manifestations de «gilets jaunes».

En Bretagne, les blocages ont débuté tôt dans la matinée autour de Rennes, chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine, comme en témoigne cette photo prise avant le lever du jour diffusée par France 3 Bretagne.

Dans le sud-est de la France, des «gilets jaunes» ont entamé des actions de blocage ce 18 novembre au matin, notamment avec la mise en place de barrages filtrants à Avignon, Cavaillon ou encore Carpentras, comme le rapporte La Provence.

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, quelque 3 500 personnes sont restées mobilisées sur 87 lieux différents, selon des déclarations du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner au micro de RTL. Et ce 18 novembre, des «gilets jaunes» se sont de nouveau réunis à des points de ralliement dans plusieurs régions en France.

A l'antenne d'Europe 1 ce matin, Christophe Castaner a annoncé que pas moins de 150 sites allaient être surveillés dans la journée, là où des manifestants appellent à y reconduire le mouvement.

Des «gilets jaunes» protestant à Paris le 17 novembre ont bloqué la circulation sur la place de la Bastille et aux abords de l’Elysée.

Samedi 17 novembre

Selon un média local de l'Aube, L'Est-éclair, une trentaine de manifestants ont lancé dans la soirée des pavés sur la mairie de Troyes.

Les forces de l'ordre sont intervenues et ont envoyé des gaz lacrymogènes.

Les policiers sont intervenus sur le périphérique parisien, poussant les «gilets jaunes» à se retirer.

Selon Clément Lanot sur Twitter, le périphérique parisien est totalement bloqué par les «gilets jaunes».

A Paris, la tension reste palpable.

En plein duplex, un journaliste de BFMTV se fait écraser un œuf sur la tête.

 

Des bouchons monstres sont apparus à Paris en raison de la mobilisation des «gilets jaunes» ce 17 novembre. Un cameraman de RT France a réalisé des prises de vue aériennes depuis un hélicoptère.

Dans un communiqué de presse, François Asselineau, président de l'UPR, a estimé que la mobilisation s'avérait «très inférieure à ce qui avait été anticipé». «Ce mouvement est bien parti pour rejoindre tous les mouvements ultra-médiatisés, inoffensifs et sans lendemains qui ont parcouru la société française ces dernières années : les "indignés", les "bonnets rouges", "jour de colère", "nuit debout" ou encore la "fête à Macron"», a commenté l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

Pour Akila Elsody, adjointe au maire de Drancy, les «gilets Jaunes» sont l’expression d’«un sentiment d’abandon du peuple».

Le ministère de l'Intérieur annonce un nouveau chiffre de 283 000 manifestants en France.

Selon le dernier bilan, un mort est à déplorer et 227 blessés. Sept personnes sont gravement blessées, dont un policier. 200 points de blocage n'avaient pas encore été levés en début de soirée.

Pour le porte-parole du Rassemblement national Jordan Bardella, le pouvoir est «totalement déconnecté des attentes du peuple».

Place de la Concorde à Paris : les CRS ont progressé au plus près des manifestants afin de les disperser. Les forces de l'ordre ont également démantelé des barricades qui avaient été installées par des «gilets jaunes».

Concernant les incidents, le ministère de l'Intérieur fait le bilan d'une personne décédée et de 106 blessées, dont cinq gravement.

Le ministère ajoute que 52 personnes ont été interpellées, dont 38 ont été placées en garde à vue.

Un motard de la police, positionné à un carrefour dans le cadre de la sécurisation de la mobilisation des «gilets jaunes» à Strasbourg, a été hospitalisé après avoir été percuté par un véhicule vers 15 heures 20, a appris l'AFP auprès de la préfecture.

Le fonctionnaire de police souffre de plusieurs fractures et a été hospitalisé.

Les chiffres fournis à 17h par le ministère de l'Intérieur indiquent que le mouvement des «gilets jaunes» a mobilisé près de 244 000 manifestants en France.

Lire aussi : 62 gilets jaunes par rassemblement ? De Mélenchon au RN, les premiers chiffres officiels contestés

Jean-Luc Mélenchon est arrivé à la manifestation des «gilets jaunes» place de la Concorde à Paris.

A Paris également, la situation est toujours tendue. Des centaines de «gilets jaunes» continuent à faire face aux forces de l'ordre. «Macron démission !», scande notamment la foule.

Du gaz lacrymogène a à nouveau été utilisé par la police, qui tente de faire reculer la foule.

La situation n'est toujours pas apaisée à Quimper, où la police a déployé un canon à eau pour tenter de disperser les manifestants.

A Paris, la police utilise à nouveau du gaz lacrymogène pour tenter de disperser les «gilets jaunes».

Plusieurs milliers de «gilets jaunes» ont convergé à Dijon pour une manifestation qui a nécessité l'intervention de la police, a-t-on appris de sources concordantes. En début d'après-midi entre 5 000 et 6 000 personnes s'étaient réunies devant le Zénith, selon la préfecture, soit l'une des plus fortes mobilisations du pays.

Des motards sont partis vers le centre-ville alors qu'il était prévu que le rassemblement se dirige vers la rocade et la plupart des manifestants les ont suivis, ont expliqué les organisateurs à l'AFP.

Résultat : les forces de l'ordre ont dû intervenir pour bloquer les manifestants «les plus virulents», selon la préfecture.

Selon la préfecture du Finistère, un véhicule s'est engagé dans le dispositif policier à Quimper et a percuté deux policiers.

La préfecture précise que deux fonctionnaires de police ont été blessés et que le conducteur a été interpellé.

La situation n'est toujours pas revenue au calme à Quimper, où des manifestants font face aux forces de l'ordre en marge du rassemblement des «gilets jaunes». 

Les gaz lacrymogènes des forces de l'ordre répondent aux pierres et aux bouteilles lancées par les manifestants.

Plusieurs personnes continuent de frapper les grilles devant la préfecture du Finistère.

«[Emmanuel Macron] prend les Français pour des cons. Il a menti aux Français. La hausse des taxes jusqu'en 2022, ce n'est pas pour la transition écologique, c'est pour renflouer les caisses de l'Etat», explique un manifestant au micro de RT France.

A Quimper, la situation se tend devant la préfecture du Finistère. Alors que plusieurs personnes frappent sur les grilles, la police réplique avec du gaz lacrymogènes et du gaz au poivre.

A Lille, le député de La France insoumise Adrien Quatennens participe à la manifestation des «gilets jaunes».

Des centaines de manifestants ont entonné la Marseillaise à proximité de l'Elysée.

Invité du JT de RT France, Paul Nafilyan, avocat et membre du parti Les Républicains, analyse la mobilisation.

A Quimper, de nombreux manifestants sont rassemblés aux cris de «Macron démission !»

Aux cris de «Macron, démission !», des centaines de «gilets jaunes» tentent de gagner l'Elysée. Un important cortège policier les en empêche.

A une centaine de mètres du palais présidentiel, ils font entendre leur voix.

Sur les Champs-Elysées à Paris, la police a recouru au gaz lacrymogène pour repousser des manifestants.

Lire aussi : Tensions sur les Champs-Elysées : des Gilets jaunes repoussés par du gaz lacrymogène (VIDEOS)

Sénatrice des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali était invitée à commenter les revendications du mouvement des «gilets jaunes», qui manifestent dans toute la France le 17 novembre. «Les gens n’ont plus rien pour vivre […] Il leur manque de l’argent pour finir leur fin de mois ; finir de manger, finir de s’habiller, finir de se chauffer […] C’est une réalité», a-t-elle notamment estimé.

A Paris, un groupe de «gilets jaunes» qui tentait de s'approcher de l'Élysée a été repoussé par la police.

«La police avec nous !», scandent des manifestants à Paris.

«Un immense moment d'auto-organisation populaire est en cours. Le peuple a déjà surmonté les obstacles de la diversion et de la dissuasion. Il va découvrir l'obstination du pouvoir», a tweeté Jean-Luc Mélenchon au sujet de cette journée de mobilisation.

En Belgique aussi, des actions sont menées par des «gilets jaunes».

A Feluy, dans la province du Hainaut, des manifestants bloquent ainsi depuis la veille l'accès au site de Total, distribuant des tracts pour sensibiliser sur la hausse du prix du carburant.

D'autres dépôts de raffinerie avaient été bloqués la veille.

Une vingtaine de barrages tenus par des «gilets jaunes» ont été recensés à La Réunion, a indiqué la Direction régionale des routes en début d'après-midi.

Toutes les zones de l'île et 15 des 24 communes étaient concernées. Cela a donné lieu à quelques tensions entre les manifestants et les usagers de la route, mais aucun incident significatif n’était signalé à la mi-journée.

A La Réunion, où 42% de la population vit sous le seuil de pauvreté, les mots d'ordre de la mobilisation, comme la hausse du prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat, rencontrent une grande adhésion. 

A Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, un conseiller municipal de la ville (Rassemblement national) Jérôme Buisson a posté une vidéo où l'on peut voir des «gilets jaunes» entonner La Marseillaise.

A Rennes, des centaines de «gilets jaunes» ont envahi le périphérique, perturbant fortement la circulation. Selon l'AFP, ils ont notamment réclamé la démission du président Emmanuel Macron.

Aux alentours de 13h, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dénombrait environ 2 000 rassemblements et 124 000 manifestants.

Selon le ministre toujours, outre la mort d'une manifestante en Savoie, 47 personnes ont été blessées dont trois gravement. De plus, 24 interpellations et 17 gardes à vue ont eu lieu.

Echange très tendu entre un automobiliste et des «gilets jaunes» près de Chambéry en Savoie. Les manifestants ont frappé le véhicule et détruit la vitre arrière, reprochant au conducteur d'avoir failli écraser des gens, comme le montrent des images filmées par une journaliste de Radio France.

Le périphérique parisien a été partiellement bloqué par une centaine de motards, selon un journaliste indépendant présent sur place. Une seule voie permettrait aux voitures de circuler à faible allure.

La réplique d'une guillotine, portant l'inscription «En Marche !», a été érigée par les «gilets jaunes» près de la zone commerciale de Louvroil dans le Nord de la France.

Les forces de l'ordre ont recouru aux gaz lacrymogènes pour disperser des «gilets jaunes» qui bloquaient l'accès au viaduc des Egratz à Passy, en Haute-Savoie, selon la préfecture, confirmant une information de médias locaux.

«Entre 80 et 100 véhicules s'étaient rassemblés à partir de 8h et ont commencé à bloquer un peu avant 8h30», a précisé la même source, indiquant que les manifestants laissaient dans un premier temps passer quelques véhicules. La situation a évolué vers un «vrai blocage» et les CRS ont fait «un usage de lacrymogènes» face à «quelques personnes assez vindicatives», a précisé la préfecture, ajoutant que cela s'était produit en plein air et sans faire de blessé.

Les autorités négociaient en fin de matinée avec les organisateurs. «Les gilets jaunes ont été contraints de laisser passer quelques véhicules mais le blocage n'est pas encore levé», selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

Plusieurs responsables des Républicains se sont rendus à des rassemblements, tel le député Guillaume Peltier dans le Loir-et-Cher...

... ou son collègue Damien Abad dans l'Ain, qui a tweeté : «Ni indifférence ni récupération politique».

Présent porte Maillot à Paris auprès de «gilets jaunes», Florian Philippot, président des Patriotes, a affirmé à BFMTV que «la balle est dans le camp du gouvernement» qui doit «annoncer des choses extrêmement concrètes pour le pouvoir d'achat des Français».

«Ce sont des gens extrêmement responsables que j'ai vus» sur le terrain, même si «on essaie de les dépeindre comme des sauvages», a ajouté l'eurodéputé et ancien numéro deux du FN, appelant cependant à «faire très attention», après le décès d'une manifestante sur un barrage en Savoie.

A 10h30, un mort (une manifestante, en Savoie) et 17 blessés, dont un grièvement, avaient été dénombrés, selon notamment France Info.

«Un manifestant d’une cinquantaine d’années a été heurté à Cuers (Var) par un automobiliste, sur une manifestation non déclarée au niveau d'un rond-point de supermarché. L’homme a été blessé légèrement. L’auteur présumé a été interpellé», a déclaré la préfecture, citée par l'AFP.

Une manifestante a été renversée et «légèrement blessée» par un automobiliste en colère dans la commune de Capendu (Aude), entre Carcassonne et Narbonne, selon des informations confiées par l'AFP à la préfecture. L'automobiliste a été interpellé, selon elle. 

A Hazebrouck (Nord), aux alentours de 8h30, un conducteur «a été bloqué par des manifestants. Il s'est impatienté et a forcé le passage en montant sur le trottoir», a rapporté à l'AFP la préfecture du Nord, confirmant une information de La Voix du Nord.

Deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés vers le CHR d'Hazebrouck, selon la même source. Le conducteur a été interpellé et conduit au commissariat. 

Un camion a essayé de forcer un des barrages de Bar-le-Duc (Meuse), rapporte un journaliste de RT France présent sur place.

«Emmanuel Macron joue avec le peuple», a lancé une participante à la mobilisation des «gilets jaunes» au micro de RT France.

A Grasse (Alpes-Maritimes), un automobiliste a «tenté de forcer un barrage» sur un rond-point, renversant un policier qui a été «légèrement blessé», selon la préfecture. L'homme a été interpellé. Le policier «souffre de contusions légères», a précisé la même source.

«On m'indique aussi à Sélestat [Bas-Rhin] un accident avec des conséquences graves mais la victime n'est pas décédée», a déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, à l'issue d'une réunion en visioconférence avec tous les préfets.

«Notre niveau d'inquiétude est maximum», a ajouté le membre du gouvernement, qui a demandé aux manifestants «de prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité». «Le droit à manifester est essentiel dans ce pays, il faut le protéger, mais il faut aussi faire en sorte que l'organisation minimale de la manifestation évite ce genre de drame», a-t-il martelé.

Selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, les «gilets jaunes» forment actuellement plus de 1 000 rassemblements, avec un total de 50 000 manifestants en France.

Une manifestante des «gilets jaunes» a été tuée à un barrage par une voiture en Savoie, d'après le ministère de l'Intérieur. La conductrice qui emmenait sa fille chez le médecin aurait été prise de panique quand les manifestants se sont mis à taper sur sa voiture et a foncé sur eux, percutant une femme, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. En état de choc, elle a été placée en garde à vue.

«Faites passer l'information à celles et ceux qui manifestent de prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité [...] Il faut faire en sorte que l'organisation minimale de la manifestation évite ce genre de drame», a déclaré Christophe Castaner.

«Cette manifestation serait un échec si elle était la cause de [la perte d'une] vie humaine comme c'est déjà le cas. C'est un échec pour chacune et chacun d'entre nous, que ce soit les manifestants ou les forces de l'ordre. Rien ne vaut une vie», a poursuivi le ministre.

«Allez-y, foncez, quelle que soit votre couleur politique, c'est la manifestation du peuple», a lancé le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan sur Franceinfo, au début de la journée de mobilisation citoyenne. «C'est la dernière chance pour ce gouvernement : soit il entend la colère du peuple, il réoriente sa politique, soit ça va mal finir», d'après le député de l'Essonne, qui pense que cela peut tourner en «révolution».

Aux accusations d'instrumentalisation, l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle répond que «ce combat» sur le prix des carburants, il «le mène depuis des années» et qu'il «ne hurle pas avec les loups».

«J'appelle les Français à descendre dans la rue pour dire "ça suffit". Il faut entrer en résistance contre ce pouvoir qui nous méprise, qui nous rackette et qui si on ne fait rien continuera lui à bloquer la France», a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.

Vinci a fait savoir ce matin que «l'accès à l'A61 en direction de Narbonne à hauteur du péage de Toulouse Sud [était] bloqué».

Concernant le mouvement des «gilets jaunes», le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a souligné sur Europe 1 que ce dernier était «légitime» et «le reflet de la colère des Français». «Par contre certains, une minorité, essaient de le récupérer, avec de mauvaises intentions», a-t-il une fois de plus regretté.

Des militants CGT manifesteront tout de même pour réclamer une amélioration du pouvoir d'achat, malgré l'opposition de la confédération, mais il n'y aura pas de sanctions, a expliqué le leader syndical, car «chacun a le droit de s'exprimer».

Philippe Martinez a par ailleurs suggéré au gouvernement d'augmenter le salaire minimum pour «aider le pouvoir d'achat».

A Caen, environ 300 «gilets jaunes» parcourent à vélo les rues désertes de la ville, en direction de la Mairie, selon l'hebdomadaire Liberté Caen.

La tension monte d'un cran Porte d'Auteuil sur le périphérique parisien, entre les «gilets jaunes» et les gendarmes venus pour les en faire sortir. Au moins une personne a été interpellée, selon un journaliste indépendant présent sur place.

Plusieurs barricades ont été érigées par les «gilets jaunes» sur les voies d'accès à Bar-le-Duc (Meuse).

A Paris et dans ses environs, chaque mouvement des gilets jaunes est bloqué par les CRS, selon un journaliste de RT France se trouvant à la porte Maillot.

Environ 200 «gilets jaunes» bloquent le rond-point de Balma qui mène au périphérique à Toulouse, selon France Bleu.

Une opération escargot va être menée dans les prochaines minutes et la circulation est déjà très perturbée.

Les «gilets jaunes» se rendent également vers le péage de Labège.

Le périphérique extérieur parisien est bloqué entre la Porte Maillot et la Porte d'Auteuil et la circulation est à l'arrêt, selon BFMTV.

Rapidement intervenus au niveau du barrage, les gendarmes demandent aux «gilets jaunes» de quitter le périphérique sous peine d'un recours à la force ou de contravention.

A Toulouse, des dizaines de «gilets jaunes» sont déjà mobilisés, rassemblés sous le slogan de «Macron démission», qu'ils scandent à l'envi.

Un journaliste de RT France est en direct du barrage de Bar-le-Duc, sur la Voie sacrée. La ville est bloquée sur dix axes différents. Certaines voitures peuvent sortir, mais aucune ne peut rentrer.

A Bar-le-Duc, dans la Meuse, un journaliste de RT France a constaté la mise en place d'une barricade sur la Voie sacrée, la route historique qui relie Bar-le-Duc à Verdun.

A Paris, les CRS sont présents tôt ce matin pour empêcher les «gilets jaunes» de mettre en place un barrage routier. Les échanges entre forces de l'ordre et manifestants sont tendus. «C'est inadmissible, on est des vaches à lait. On nous prend pour des cons !», fulmine un homme.

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