France

Armistice : après les cérémonies, les dirigeants s'expriment au Forum sur la paix (EN CONTINU)

Vladimir Poutine, Donald Trump, Angela Merkel, Recep Tayyip Erdogan, Justin Trudeau, Benjamin Netanyahou, Mohammed VI : près de 70 chefs d'Etat et de gouvernement sont réunis à Paris pour célébrer le centenaire de l'Armistice de la Grande guerre.

Lundi 12 novembre

La veille de son entretien prévu avec Emmanuel Macron, Benjamin Netanyahou a décidé d'interrompre sa visite à Paris, après des échanges de tirs lors d'une opération de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

L'Elysée a confirmé une rectification de l'agenda public du président de la République.

Invités sur le plateau de RT France, Emmanuel Dupuy, président de l’IPSE et Philippe Murer, économiste chez Les Patriotes, réagissent aux déclarations du chef de l’État à l'occasion des commémorations du 11 novembre.

Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France a exprimé, pour RT France, son point de vue sur les commémorations du centenaire de l'Armistice du 11 Novembre.

Invités sur le plateau de RT France, Djordje Kuzmanovic, porte-parole La France insoumise (LFI) et Bernard Monot, députée européen Débout la France (DLF), ont expliqué le bilan, selon eux, des commémorations nationales du 11 Novembre.

Pour Guillaume Bernard, enseignant à l’Institut Catholique de Vendée interviewé par RT France, Emmanuel Macron a voulu «utiliser les commémorations [du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale] pour préparer sa campagne pour les européennes».

Dans un entretien à RT France, Karine Bechet-Golovko, professeur à l’Université d’Etat de Moscou, estime que les commémorations du 11 novembre 1918 organisées par Emmanuel Macron constituent «une caricature de ce que le post-modernisme peut produire de pire».

Dimanche 11 novembre

Une militante des Femen s'est introduite le 11 novembre au matin, plusieurs heures avant la cérémonie de commémoration de l'Armistice, parmi des photographes accrédités pour couvrir l'événement près de l'Arc de Triomphe, a fait savoir à l'AFP l'un de ces photographes. Elle fait partie des trois Femen interpellées plus tard dans la matinée.

Le général Dominique Trinquand et l'ex-sénateur Yves Pozzo di Borgo commentent pour RT France les enjeux du forum pour la paix organisé à Paris ce 11 novembre. Au menu : retour sur l'histoire des guerres du XXe siècle, multilatéralisme, OTAN, défense européenne, élections européennes, populisme, nationalisme et patriotisme.

Selon diverses sources, dont Vladimir Poutine lui-même, l'Elysée aurait prié les présidents russe et américain d'éviter de tenir une rencontre bilatérale ce 11 novembre à Paris. Mais les deux dirigeants sont parvenus à échanger brièvement.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a fait savoir ce 11 novembre qu'il avait eu une «conversation très importante» avec le président russe Vladimir Poutine en marge des commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Il a également affirmé s'être entretenu avec le président américain Donald Trump.

Au cimetière américain de Suresnes, Donald Trump a rendu hommage aux soldats américains tombés au combat.

«Grâce à leur sacrifice, ces soldats ont gagné et restauré la paix», a déclaré le chef d'Etat américain, ajoutant qu'il était de «notre devoir de protéger la civilisation pour laquelle ils se sont battus».

Après l'intervention d'Emmanuel Macron, c'est au tour de la chancelière allemande Angela Merkel de s'exprimer au «Forum sur la paix».

«100 ans plus tard, quand on regarde cette guerre, on se rend compte des conséquences dévastatrices que peuvent avoir le manque de communication et le manque de volonté de compromis en matière de politique et de diplomatie», a-t-elle notamment déclaré.

La chancelière allemande a estimé que le «projet européen de paix», né après 1945, était menacé par la montée du nationalisme et du populisme.

«Nous voyons bien que la coopération internationale, un équilibre pacifique entre les intérêts des uns et des autres, et même le projet européen de paix, sont de nouveau remis en question», a-t-elle dit.

Emmanuel Macron a pris la parole alors que s'ouvre le «Forum sur la paix» à Paris. 

«L'histoire retiendra sans doute une image, celle de 84 chefs d'Etats réunis [pour les commémorations du 11 novembre]. [...] Sera-t-elle le [symbole de l'union des peuples] ou au contraire la photographie d'un dernier moment d'unité avant que le monde ne sombre dans le désordre ?», s'est notamment interrogé le chef d'Etat français.

«Le "Forum pour la paix" réunira tout le monde afin de promouvoir des actions spécifiques, de promouvoir ce travail de paix», a déclaré Emmanuel Macron

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé avoir eu une «bonne» conversation avec son homologue américain Donald Trump à Paris, en marge des commémorations de la fin de la Première guerre mondiale.

«Oui», a répondu Vladimir Poutine à la question d'un journaliste lui demandant s'il avait réussi à discuter avec Donald Trump, selon l'agence de presse russe Ria Novosti. «Bonne», a ajouté le président russe, interrogé sur la qualité de cette conversation.

L'idée d'une rencontre bilatérale entre les deux chefs d'Etat, initialement prévue, a finalement été abandonnée «pour ne pas rompre l’emploi du temps des commémorations, à la demande du pays organisateur», avait expliqué un peu plus tôt le maître du Kremlin.

Au micro de RT France, Olivier Piacentini, essayiste, et François Cocq, orateur de La France Insoumise, expriment leur point de vue sur la création d’une armée européenne, la question des élections européennes et sur les rassemblements anti-Trump en marge des cérémonies du 11 novembre.

Les chef d'Etat et de gouvernement se dirigent vers le «Forum pour la paix», à l'exception du président américain Donald Trump, qui se rend au cimetière militaire américain de Suresnes.

Le journaliste indépendant Vincent Lapierre a déclaré avoir été pris a partie par une quinzaine de «black blocs» au rassemblement anti-Trump. Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le journaliste, entouré de CRS, raconte le déroulé des événements.

«Je me suis fait prendre à partie par une quinzaine d'individus. Ils m'ont volé mon micro, ils m'ont sérieusement tapé», a-t-il confié face caméra, alors qu'une personne qui n'apparaît pas à l'image lui prodigue des soins. Le journaliste a affirmé avoir notamment été frappé à la tête, et avoir dû abandonner son micro sans quoi il se serait fait «tabasser».

Vincent Lapierre est un reporter indépendant proche de Dieudonné et auparavant d'Alain Soral. 

Après la cérémonie à l'Arc de Triomphe, Vladimir Poutine s'est rendu au monument honorant les soldats russes de la Première Guerre mondiale, à Paris, où une cérémonie de dépôt de gerbes a été organisée.

L'Empire russe faisait partie des alliés de la France au sein de la Triple entente.

Présent sur place, un journaliste de RT France a dénombré quelques centaines de manifestants au rassemblement anti-Trump place de la République à Paris.

Parmi eux, un collectif de solidarité avec les migrants qui a sorti une banderole sur laquelle est inscrit «liberté de circuler et de s'installer».

Un stand pro-palestinien s'est également installé sur la place et vend des T-shirts portant le message «boycott Israel».

Les manifestants sont composés de groupes d'horizons variés : des militants «Trans&intersex» participent également au rassemblement.

Le «Forum sur la paix», organisé en marge des commémorations va ouvrir ses portes vers 15 heures, dans la Grande Halle de La Villette, dans le nord-est de Paris.

Si la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine ou encore son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont confirmé leur participation, le président américain Donald Trump en sera le grand absent.

En marge du Centenaire, Vladimir Poutine a accordé un entretien exclusif à RT France. Il a évoqué la proposition française d'«armée européenne», l'OTAN, les relations entre la France et la Russie, ainsi que ses futurs entretiens avec Donald Trump.

Une manifestation anti-Trump est organisée place de la République à Paris.

Comme à Londres il y a quelques semaines, un ballon gonflable représentant le président américain flotte dans le ciel.

Le groupe Action Antifasciste Paris-Banlieue, qui dénonce la réception par Emmanuel Macron d'un «dirigeant raciste», a appelé sur sa page Facebook à prendre «la tête de la manifestation» par «tous les moyens nécessaires». 

De nombreux CRS et policiers ont été déployés en amont au niveau de Strasbourg-St-Denis. La préfecture de police avait annoncé le 9 novembre se préparer à faire face à la présence de «200 à 400 activistes violents» en marge des commémorations du 11-Novembre et du Forum pour la paix.

L'irruption de trois militantes Femen sur l'avenue des Champs-Elysées n'a «en rien» menacé la sécurité du cortège ni celle du président américain Donald Trump, a assuré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

«Elles ont été immédiatement neutralisées», a-t-il dit, soulignant qu'elles étaient «sans arme et sans menace». «C'est une opération de communication visuelle pratiquée par les Femen. [...] L'essentiel c'est que la sécurité du cortège et du président des Etats-Unis n'a été en rien menacée», a-t-il ajouté en marge d'une visite de sécurisation du site du Forum de Paris sur la paix.

Habituées aux happening seins nus, les Femen se sont fait remarquer juste avant le début des commémorations, forçant la sécurité au passage du convoi du président américain.

Après la cérémonie, les chefs d'Etat, dont Vladimir Poutine et Donald Trump, se rendent à l'Elysée pour un déjeuner.

Emmanuel Macron a ravivé la flamme du soldat inconnu avant de déposer une gerbe de fleurs.

Immédiatement après la fin du discours d'Emmanuel Macron, terminé sur les mots de «vive la paix entre les peuples et entre les Etats, vive les nations libres du monde, vive l'amitié entre les peuples, vive la France», l'Orchestre des jeunes de l'Union européenne a joué le Boléro de Ravel. 

Emmanuel Macron a mis en garde face aux «démons anciens qui ressurgissent». «L'histoire menace de reprendre son destin tragique», a-t-il déclaré.

«Nous tous, dirigeants politiques, nous devons en ce 11 novembre 2018 réaffirmer devant le peuple notre véritable, notre immense responsabilité: celle de transmettre à nos enfants le monde dont les générations d'avant ont rêvé», a lancé le chef de l'Etat, appelant à combattre le réchauffement climatique et la faim dans le monde.

Emmanuel Macron a évoqué l'amitié forgée entre l'Allemagne et la France et la volonté de «bâtir un socle d'ambitions communes». «Cela s'appelle l'Union européenne. Une union librement consentie, jamais vue dans l'Histoire, nous délivrant de nos guerre civiles», a déclaré le chef d'Etat.

Il a également loué l'Organisation des Nations Unies, «garante d'un esprit de coopération pour défendre les biens communs d'un monde dont le destin est indissolublement lié».

«Additionnons nos espoirs au lieu d'opposer nos peurs», a lancé Emmanuel Macron dimanche aux 72 leaders mondiaux réunis à Paris, les exhortant au «combat pour la paix» en refusant «le repli, la violence et la domination».

Dans son allocution, le président français a appelé ses pairs à refuser «la fascination pour le repli, la violence et la domination».

«Le souvenir de ces sacrifices nous exhorte à être dignes de ceux qui sont morts pour nous, pour que nous puissions vivre libres. Ne retranchons rien de ce qu'il y avait de pureté d'idéal, de principe supérieur dans le patriotisme de nos ainés», a déclaré Emmanuel Macron dans son discours.

Selon lui, cette vision de la France «porteuse de valeurs universelles» a été «exactement le contraire de l'égoïsme d'un peuple qui ne regarde que ses intérêts».

«Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est la trahison», a-t-il dit.

Emmanuel Macron, qui a du prendre un micro de secours, rend hommage dans un discours aux soldats qui se sont battus dans la Grande Guerre.

Après avoir lu une série de noms célèbres tombés au combat, il explique qu'il y a «tous les autres, qui sont les nôtres». «Une seule France, rurale et urbaine, populaire et bourgeoise [...] Durant ces 4 années, l'Europe manqua de se suicider. 10 millions de morts, 6 millions de blessés».

Accompagné de son épouse, le président français Emmanuel Macron est installé entre le chef d'Etat américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine pour assister à la cérémonie.

La cérémonie débute par La Marseillaise.

Vladimir Poutine est arrivé à l'Arc de Triomphe, où il a salué Emmanuel Macron, Angela Merkel et Donald Trump avant de prendre place.

Alors que les dirigeants vont prendre place près de l'Arc de Triomphe, la patrouille de France a survolé les Champs-Elysées.

Les chefs d'Etat et de gouvernement arrivent regroupés sous l'Arc de Triomphe.

Emmanuel Macron mène le cortège suivi des délégations étrangères. Arrivés à part, Donald Trump et Vladimir Poutine ne sont pas de cette marche.

Une militante des Femen a brièvement bloqué le cortège du président américain Donald Trump avant d'être interpellée.

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Paris pour assister aux commémorations célébrant le centenaire de l'Armistice.

Les cérémonies militaires débutent place de l'Etoile à Paris, alors que des délégations étrangères commencent à prendre place pour assister aux commémorations.

«Je préfère toujours avoir une discussion directe ou répondre aux questions plutôt que de faire ma diplomatie par des tweets» : interrogé par CNN le 10 novembre, Emmanuel Macron a indirectement critiqué la sortie du président américain à son égard. Ce dernier avait jugé «très insultant» que le président français ait qualifié les Etats-Unis de menace, au même titre que la Chine et la Russie, pour justifier sa proposition d'armée européenne.

Lors de sa rencontre avec le président américain, Emmanuel Macron avait pourtant adopté un ton plus conciliant, assurant être d'accord sur la nécessité du partage des charges de l'OTAN, et évitant d'aborder la question de la création d'une armée européenne.

Interrogé par RT France, l'ancien ambassadeur de France en Russie Claude Blanchemaison a loué la proximité culturelle et la complémentarité économique entre Paris et Moscou. «Nous avons besoin d'une Russie avec laquelle l'Europe peut coopérer», a expliqué le diplomate, rappelant notamment le rôle de Moscou dans la livraison d'hydrocarbures au Vieux continent.

«A l'avenir, la Russie et l'Union européenne renoueront pour conclure des traités de coopération économique», a poursuivi l'ancien ambassadeur estimant qu'il s'agissait là d'une question de «bon sens».

Les premiers chefs d'Etats arrivent à l'Elysée. Vers 10h30, ils se rendront sur la place de l'Etoile, en haut de la fameuse avenue parisienne des Champs Elysées, pour participer à une grande cérémonie sous l'Arc de triomphe, où repose le Soldat inconnu de la Grande guerre.

Le président américain Donald Trump n'est pas attendu à l'Elysée mais se rendra directement à l'Arc de triomphe.

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Le président français prendra place à côté de la chancelière allemande Angela Merkel. Cette dernière sera assise à côté de Donald Trump, le président des Etats-Unis. Le chef de l'Etat russe prendra place à gauche d'Emmanuel Macron, avec Brigitte Macron.

Le dispositif de sécurité est en place afin d'assurer le bon déroulement des cérémonies à l'Arc de Triomphe, qui débuteront à 11h.

Dans la clairière de Rethondes, au nord de Paris, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont célébré côte à côte le 10 novembre, le centenaire de l'armistice de 1918 et la réconciliation franco-allemande.

La mine solennelle, les deux dirigeants ont passé en revue des militaires de la brigade franco-allemande et déposé une gerbe avant de visiter la reconstitution du célèbre wagon restaurant où l'armistice fut signée.

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Emmanuel Macron accueille au palais présidentiel de l'Elysée des dizaines de dignitaires venus assister aux commémorations du 11 novembre.

Les cérémonies militaires débutent à 11h au pied de l'Arc de Triomphe, sous lequel gît le soldat inconnu et brûle perpétuellement la flamme du souvenir, rappelant l'ampleur d'un conflit aux 18 millions de morts.

Le président français tiendra ensuite un discours, dans lequel il compte faire passer son message politique en faveur du multilatéralisme dans la gouvernance internationale, à l'heure où de plus en plus de pays sont enclins à lui tourner le dos, au premier rang desquels, les Etats-Unis, première puissance du monde.

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