L'Equateur aurait décidé de mettre fin à l'asile qu'il accorde depuis 2012 à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, et de le remettre aux autorités américaines. Le lanceur d'alerte, qui s’exprimait ce 29 octobre par téléconférence au cours d’un procès intenté par ses avocats contre le gouvernement équatorien, a justifié ses dires par les nouvelles règles édictées par Quito pour son séjour dans sa représentation diplomatique.
Par exemple, le fait qu’il lui faille désormais payer ses soins médicaux et ses factures de téléphone. Selon lui, ces mesures sont destinées à l’inciter à quitter l’ambassade où il est réfugié depuis six ans. Il pense en outre que le nouveau président équatorien, Lenin Moreno, a pris la décision de révoquer son droit d’asile, bien qu’il ne l’ait pas encore rendue publique.
Lors de l'audience, le procureur général équatorien, Inigo Salvador, a interrompu Julian Assange, lui demandant de ne pas transformer l’audience en tribunal politique. Un responsable équatorien a par la suite démenti toute intention de Quito de priver l’Australien de l’asile, tout en soulignant qu’il devait se plier aux règles édictées par le gouvernement.
Le juge Karina Martinez a par la suite jugé «irrecevable» l'action intentée par Julian Assange contre les règles de visite, de communications et de salubrité qui lui sont imposées depuis le 12 octobre dernier. Elle a en effet estimé que cette mise en garde sur une éventuelle suppression de l'asile accordé à Julian Assange ne constituait pas une violation de ses droits, dans la mesure où il s'agit d'un pouvoir souverain de l'Etat équatorien.
Les autorités équatoriennes ont justifié ces nouvelles règles par le comportement déplacé, selon eux, de Julian Assange à l’égard du personnel de l’ambassade mais aussi par des prises de position politiques inappropriées, notamment son soutien aux séparatistes catalans.