Son quinquennat (2012-2017) a été marqué par de nombreux reproches concernant la désacralisation de la fonction présidentielle. Et pour cause, François Hollande a confessé le 14 octobre avoir fait une erreur de communication qui a permis de nourrir cette critique. «La conception de la présidence de la République qui a été la mienne était la présidence normale [...] ce concept a été formulé durant la campagne de 2012. Ensuite, il a été regardé de manière critique», a ainsi fait savoir l'ancien président de la République lors des 21e Rendez-vous de l'Histoire de Blois.
«Je n'aurais pas dû dire président normal», a-t-il reconnu, ajoutant qu'il aurait dû privilégier un autre terme. «Par rapport à la concentration des pouvoirs, au rôle qui est attendu du président de la République [...] il y a besoin d’une présidence qui se définisse comme normale. Mais [...] je ne le dirais plus d'ailleurs de la même façon. Aujourd’hui, je dirais humaine», a précisé François Hollande.
«Une présidence humaine, ça veut dire à la hauteur nécessaire mais pas hautaine, et qui est proche sans être pour autant familière», a-t-il poursuivi. «On a besoin d'une présidence qui mette de l’humain au cœur de l’Etat», a résumé François Hollande, en écho aux critiques sur l'attitude de l'actuel locataire de l'Elysée, jugée hautaine ou méprisante vis-à-vis des classes moyennes et populaires.
François Hollande a terminé son quinquennat avec un taux d'impopularité record, certainement lié, non pas à une question sémantique sur la «présidence normale», mais davantage aux multiples renoncements du programme socialiste, dont la loi travail El Khomri.
L'ex-maire de Tulle participait à une discussion sur le thème des crises culturelles et politiques sous la Ve République. En 2012, le premier président socialiste depuis François Mitterrand se voulait l'exact contraire du sortant Nicolas Sarkozy, souvent décrit comme «bling bling», hyperactif et vibrionnant.
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