Confronté au non-cumul des mandats, Patrick Balkany fait voter la hausse de son indemnité de maire
Patrick Balkany avait dû céder une partie de son indemnité pour ne pas excéder le plafond de la rémunération totale des élus en 2014. Confronté au non cumul des mandats, il fait à présent voter une hausse de son indemnité de simple maire.
Patrick Balkany a perdu son siège de député des Hauts-de-Seine à la suite de l'application de la loi sur le non cumul des mandats. Mais, astuce, son conseil municipal vient de voter, le 26 septembre, une hausse de son indemnité pour compenser ce manque à gagner en termes de revenus. Revers de la médaille : pour ne pas toucher à l'enveloppe municipale, il faudra grignoter dans l'indemnité de ses 13 adjoints, qui devront donc reverser chacun 76 euros de leur 1 700 euros bruts pour que Patrick Balkany puisse gagner plus.
Il s'agit en réalité d'une forme de retour à l'ordre précédent, car, afin de ne pas dépasser le plafond de revenus autorisés pour un élu, Patrick Balkany avait dû, en tant que député-maire, raboter en 2014, soit avant la nouvelle règle de non-cumul, son indemnité qui était alors de 4 257 euros. Il avait fait voter une baisse à 3 075 euros bruts et réparti le reste entre ses adjoints. Les règles précisent en effet que la rémunération totale d'un élu ne peut pas excéder 8 272 euros.
Cité par Le Parisien, le conseiller municipal d'opposition Arnaud de Courson, a déploré ce vote : «Alors qu’il touche sa retraite de député à taux plein, Patrick Balkany décide d’augmenter son salaire de 56% au détriment des élus du conseil municipal.»
Réplique de l'intéressé : «La retraite n’a aucun rapport avec l’indemnité de maire [...] l’enveloppe globale ne bouge pas d’un centime [...], le maire touche une indemnité strictement encadrée par la loi». Fermez le ban.