Les bouchers de Lille font appel à des vigiles face à la crainte des actions de militants vegan
Alors que plusieurs associations vegan ont annoncé des «happening» partout en France ce 22 septembre, les bouchers du Nord ont décidé de placer des vigiles devant certaines enseignes pour éviter d'éventuelles dégradations.
La Fédération des bouchers-charcutiers-traiteurs du Nord a décidé de prendre les choses en main pour assurer la sécurité de ses enseignes ce 22 septembre et a posté des vigiles devant plusieurs boucheries. Une action entreprise en réaction à un «happening national» annoncé sur les réseaux sociaux par plusieurs associations vegan.
«Quatre associations vegan annoncent des actions contre nos commerces. [...] Il n'est pour nous pas possible de ne pas réagir et d'attendre sagement leurs actions voire de fermer nos entreprises pour nous protéger», a expliqué le président des bouchers du Nord Laurent Rigaud dans un communiqué. «Nous allons donc sécuriser nos entreprises nous-mêmes physiquement avec une société de sécurité privée. Cette situation, vous le reconnaissez, est anormale mais nécessaire», a-t-il déploré.
Plusieurs associations antispécistes, telles que «Boucherie Abolition» et «269 Life France», ont en effet organisé des happenings à Paris et dans d'autres villes de France. Elles souhaitaient ainsi dénoncer le «zoocide» que représentent, selon elles, l'élevage, le commerce et la consommation de viande.
Depuis plusieurs mois, les dégradations de vitrines de boucheries se sont multipliées partout en France. Début juillet, la Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs (CFBCT) avait chiffré à «au moins à une cinquantaine, soit par des tags soit par des bris de glace» le nombre d'actes de dégradation ayant visé des boucheries sur l'ensemble du territoire. En septembre, six personnes ont été interpellées dans le cadre d'une enquête sur des actes de vandalisme contre neuf commerces, dont des boucheries ou des poissonneries, dans la métropole de Lille, par des militants vegan. L'une d'entre elles, une femme de 21 ans, devrait être jugée devant le tribunal correctionnel de Lille le 14 décembre.
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